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                   • Manuel Réaliste-Convenable du Comm-Anar

                   • Œuvres de Freddy Malot par ordre chronologique

 

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Réalité

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Nous autres, pouvons nous dire Marxistes-Amis-de Dieu et de sa Mère vis-à-vis du monde, dans notre mission pratique. Vis-à-vis de la Réalité, théoriquement, la moins mauvaise façon de nous présenter est la suivante : notre Dieu est la Réalité ; notre religion est le Réalisme ; notre organisation est l’Église Réaliste.

Ceci demande, évidemment, quelques précisions quant au sens à donner au mot “Réalité”.

1- L’Homme primitif

La mentalité de l’homme primitif était Matérialiste. Cela signifie que le Vitalisme constituait sa Conception objective, et le Symbolisme constituait sa méthode subjective.

La mentalité Matérialiste de l’homme primitif était solidaire d’un préjugé Mythique. Cela signifie que s’imposait invinciblement dans la pensée primitive le présupposé selon lequel la Réalité toute entière se résorbait, en dernière analyse, dans la Puissance Fondamentale de la Matière, puissance Secrète en tant que telle.

Cependant, l’homme primitif professait aussitôt que la Puissance Secrète se donnait spontanément, vis-à-vis du monde, comme Mère Féconde Immanente. Je précise que “l’immanence”, dans le contexte Matérialiste, se rapportait non pas au monde immédiat des primitifs, mais au contraire à l’en-deçà de l’En-Deçà, au par-dessous le “royaume des ombres” même.

Si nous passons au Monde proprement dit, qui comprenait les deux versants de l’Ici-haut et de l’En-deçà, le primitif le disait bien sûr Émané de la Mère. Comment cela ? De la VULVE (matrice) humide et trouble de la mère, émergeait comme il se doit son fruit : le bouton clos du LOTUS. Et le Monde n’était autre que le lotus ouvert et parvenu à floraison complète, tendant à se faire la Riche corolle aux “mille pétales”, perpétuée indéfiniment par cycles.

Sous toutes sortes de formes successives, en Orient comme en Occident, on retrouve cette figuration du Matérialisme primitif en un couple de type Vulve-Lotus, ou son analogue.

2- L’Homme civilisé

La mentalité de l’homme civilisé était Spiritualiste. Cela signifie que le Pneumatisme constituait sa Conception objective, et la Logique constituait sa Méthode subjective.

La mentalité Spiritualiste de l’homme civilisé était solidaire d’un préjugé Dogmatique. Cela signifie que la pensée civilisée tenait fermement à l’a priori selon lequel la Réalité toute entière se résolvait, en dernière analyse, dans le Sujet Suprême, Esprit Absolu posé par suite comme Mystère en tant que tel.

Cependant, l’homme Civilisé professait aussitôt que le Sujet Mystérieux se donnait spontanément, vis-à-vis du Monde, comme Père Travailleur Transcendant. Il nous faut bien sûr entendre cette Transcendance au sens où le Père est déclaré situé par-dessus même l’Au-delà, hors l’“autre monde” peuplé par de simples créatures spirituelles.

Si nous passons au Monde proprement dit, Ici-bas et Au-delà pris ensemble, le civilisé le disait comme on sait Créé du Père. Comment cela ? Du FEU cérébral pur de Dieu, paraît la LUMIÈRE qu’est sa parole ; et le Monde n’est autre que l’articulation de ce Verbe, l’esprit Relatif qui tend à la Splendeur indiquée par le Cosmos à l’indéfinie immensité.

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Sous toutes sortes de formes successives, en Occident comme en Orient, on retrouve cette figuration du Spiritualisme civilisé, en un couple Feu-Lumière, ou son analogue.

Le Monde Civilisé s’est émancipé du Retour Eternel primitif, il est désormais Chronologique, vise à un but qui le met en accord avec son origine.

La perfection finale du monde se trouve dépendre des “hommes insignes en piété”, qui sauront amener la race civilisée à traverser “un cercle d’infortunes” au prix de durs “travaux”. Ainsi parle le poète d’Auguste : “la colère tenace de la cruelle Héra” inflige un tel “pénible effort” au héros “prédestiné Enée”, “fugitif de Troie”. À la fin cependant, “Zeus, auteur des hommes et des dieux”, promet la soumission des “générations farouches” : “les portes affreuses de la guerre seront fermées” au dehors ; et au-dedans, “l’esprit de fureur, l’impie, lié derrière le dos par cent nœuds d’airain, frémira, la gueule sanglante”. L’univers, alors, s’avancera toujours plus dans le règne de la liberté et de l’égalité. (Virgile, Enéide - 25 A.C.).

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Le Spiritualisme, par nature même, ne se prête pas comme le Matérialisme à une représentation sensible. Qui a pu se proposer d’imager le Dieu “ X ” de Kant ! Le type “solaire” de figuration s’avère très pauvre pour le but recherché ; en outre il engage inévitablement à une assimilation malencontreuse avec le matérialisme asiate des Égyptiens et ses équivalents (Chaldée, Chine, Incas, etc...).

Pour ces raisons, il est bien préférable d’opter franchement pour une évocation de la foi civilisée à partir de son effet au Monde. D’où mon emprunt à la déclaration suivante d’Alexandre le Grand (330 A.C.), l’élève d’Aristote :

“Les affaires du Monde sont déterminées par deux choses : la PLUME et l’ÉPÉE. Et il importe que l’épée soit dominée par la plume”.

3- L’Homme communiste

L’homme Communiste prend en charge l’héritage social tout entier, des Primitifs et des Civilisés ; et il affronte du même coup le défi que représente la fin de la préhistoire, le dépassement nécessaire de l’œuvre du passé.

L’homme Communiste est Matérialiste-Spiritualiste, il associe la Mère Fondamentale et le Père Suprême, il conjugue Émanation et Création, Fécondité et Travail.

• Sa conception unit en un seul Rapport Vie et Pensée ;

• Sa méthode marie en un seul Rapport Symbolique et Logique.

Dans la représentation de sa Théorie mentale, l’homme Communiste combine la VULVE matriarcale et le CERVEAU marital. Du même coup :

- Les deux substantialismes antérieurs, de la Matière et de l’Esprit, qui donnaient chacun un caractère Unilatéral aux conceptions respectives, tombent ensemble, en même temps que le côté fondé qu’ils comportaient se trouve sauvé.

Au total, la conception Marxiste se révèle Réaliste.

- Les deux préjugés antérieurs, du Mythe et du Dogme, s’annulent l’un l’autre simultanément, en même temps que le côté qui en était justifié se trouve sauvé.

Au total, la méthode Marxiste se révèle Critique.

- En bref donc, la Mentalité de l’homme Communiste doit être dite Réaliste-Critique ; on peut la dire Réaliste en abrégé.

C’est ce que veut illustrer l’emblème de notre Église Réaliste, qui dispose en un accord harmonique Vulve/Lotus et Plume/Épée.

Il va sans dire que l’homme Communiste ne peut se saisir lui-même comme le simple fruit d’une “conversion” bornée à la Pensée, mais seulement comme l’anticipation lucide d’une refonte de la race humaine dans l’Action. C’est d’une métamorphose du Travail total qu’il s’agit, laquelle ne se conçoit qu’avec la régénération de la Nature et du Monde.

Église Réaliste - Freddy Malot - décembre 1999





Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".