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Un Cycle Barbare

1950-2000

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Freddy Malot – novembre 1997

Église Réaliste Mondiale

 

 

 

 

Éditions de l’Évidence – 2010

2 montée de la Rochette, 69 300 Caluire

Un Cycle Barbare

1950-2000

Depuis 50 ans, l’“action psychologique” de la barbarie mondiale – dénommée démocratie laïque – tourne à plein régime, avec toute la souplesse du félin. (Il faut savoir que le FELIN est aussi le “fantassin à équipement et liaisons intégrés”, ou “fantassin du futur”, dont le programme fut lancé par le “Laboratoire de l’Infanterie” française en 1996). L’évolution tactique de ce bourrage de crâne d’un demi-siècle comporte l’avantage de nous donner le tableau presque complet d’un cycle “normal” de notre régime de barbarie intégrale dominante. Les choses se présentent de la manière suivante :

1- 1944 : Liberté !

La T.S.F. fait entendre l’hymne universel à la “Liberté” triomphante.

Ce n’est pas la Démocratie qui a enfanté le Fascisme. D’où ce dernier est-il sorti ?? Du cerveau d’un épileptique issu de la sale race germanique ; et notre Adolf plaça sous hypnose criminelle les masses électrisées, étendant son pouvoir maléfique y compris sur les fourmis nippones. La sainte Démocratie, elle, a libéré le monde de la “bête immonde”, de cette “peste brune”. Enfin, nous sommes sauvés ! Les fanatiques du Racisme et du Nordisme philosophique sont terrassés. La Raison et la Liberté sont plus fortes encore avec Roosevelt et MacCarthy, qu’elles ne l’étaient avec Lafayette et Jefferson.

Hourrah ! “In God we trust !” (Le dieu existe). “Heil O.N.U. !” C’est parti, pour les alternances droite-gauche qui panseront les blessures de Hiroshima et du massacre de Sétif…

2- Les Trente Glorieuses !

De la “déstalinisation” au krach boursier mondial. (Staline est mort en 1953 ; le krach eut lieu en 1987).

a) 1956 :

Le “rapport secret” de Khrouchtchev au XXème congrès du parti russe (1956). Il révèle au monde les “crimes de Staline”. C’est le “grand dégel”. Kennedy-Khrouchtchev se content fleurette. Le thème fatigué du fascisme laisse place à celui du Totalitarisme. La sociologie s’enrichit d’une grande découverte : il y a eu un fascisme rouge. Bref, l’équation est posée : Staline = Hitler.

b) 1971 :

Voilà que survient la Révolution Culturelle du bouddha communiste Mao Zedong (1966). L’asiatique sournois se fait aussitôt “chef d’orchestre international” de Mai 68. Diable ! L’épouvantail de la “main de Moscou”, du bandit caucasien, se trouve à son tour défraîchi. Embrayons sur le méchant Grand Timonier. Cette fois, c’est Brejnev qui relaye Washington et enfonce le clou de la “guerre froide” (24ème congrès russe – 1971). Ainsi, “de l’Est même” nous viennent des informations accablantes sur le communisme. Radio-Pompidou/Séguy (Pompidou : Premier Ministre ; Séguy : Patron de la C.G.T) nous informe : en Chine, le Grand Bond (1958) et les Gardes Rouges (1966) ont infligé à 20% du genre humain des désastres équivalents à des “guerres mondiales” successives. Diantre ! Heureusement qu’on est loin de Pékin !.. et qu’on a eu en 68 nos brigades anti-émeutes, la loi “anti-casseurs”, le tout ficelé dans le paquet-cadeau de “l’avancée sociale” des accords de Grenelle ! En tous cas la sociologie intègre une nouvelle équation : Mao = Tojo Hideki (le Hitler japonais).

3- 1989 : Gorbatchev !

Triomphe de Walesa. Un mot magique : Solidarnosc ! Yves Montand monte au créneau ; malheureusement sans Marilyn…

L’humanité a alors clairement conscience de vivre le plus grand événement connu de l’histoire humaine, depuis la victoire des Grecs sur l’asiatisme à Marathon, et l’invention du fil à couper le beurre. J’ai nommé : la chute du Mur de la Honte. Le Rideau de fer démantelé, les “trains de la liberté” sont sur les rails. Grand délire qui nous rappelle 1944. Le “socialisme humain et démocratique” de Gorbatchev est né. Le monde libre, qui commençait tout juste à s’initier au polonais, se lance dans une formation accélérée à la langue de Nicolas II : Glasnost (transparence) ! Perestroïka (réforme) ! On canonise somptueusement le patriarche orthodoxe de 1918, Tikhon 1er. Première messe au Kremlin. Quelle fête !

Il n’est plus qu’une verrue qui disgracie le visage magnifique de la Démocratie : c’est le “mur de bambou”. Pourquoi ne décrète-t-on pas une levée en masse, comme en l’An II, pour aller arracher cette tumeur ? Bah ! laissons faire, ils n’en ont plus pour longtemps !

En attendant, la sociologie s’est encore enrichie et crache son enseignement suprême. Staline et Mao ? Ah ! que nous étions en-dessous de la vérité ! Pires, bien pires qu’Hitler ! Mais quoi d’étonnant, après tout ? Les chaînes de montage de Hollywood en avaient une obscure conscience depuis belle lurette, mais nous n’en tirions pas toutes les conséquences. Est-ce que le cinémascope ne se trouvait pas forcé de reconnaître l’allure, le “smart” des officiers S.S. ? Et quel sens de l’honneur ! Enfin les écailles nous tombent des yeux : en moins débraillé, on reconnaît dans le héros germain la fière race des généraux Sudistes de la guerre de Sécession. Rappelons-nous “Autant en emporte le vent”. D’ailleurs, la Wehrmacht n’a-t-elle pas héroïquement combattu sur le front de l’Est ? Contribution inappréciable à la pérennité de la civilisation ! Finalement, tout concorde : les nazis furent braves et vaincus. Vaincus, les Confédérés le furent aussi par les Yankees, à Gettysburg (1863) ; mais Lincoln comprit que nous étions tous américains. Tout cela, certes, est bien loin ; mais le Vietnam ne nous donne-t-il pas une même leçon ? Ici, la Grande Démocratie fut vaincue, reconnaissons-le, mais il y a une contrepartie qui réchauffe le cœur : toute l’Amérique fut cette fois Sudiste !

Concluons. Il est temps à présent de décréter une “paix des braves” avec les héros du IIIème Reich. Vainqueurs-vaincus, c’est les lois de la guerre. Il est quelque chose de plus fondamental : nous partageons les mêmes valeurs profondes, celles de l’élite civilisée. La vraie menace, nos instituts de bio-sociologie nous l’attestent à présent, c’est la populace à la “philosophie porcine” (Carlyle). Prenons du recul, de sorte que l’arbre du fascisme ne nous cache pas la forêt du communisme. Que voyons-nous : il y eut les sans-culottes en 1793 ; il y eut les Carpet-baggers et Scalawags en 1863 (agitateurs vagabonds et canaille hirsute) ; il y eut les bolcheviks sanglants de 1917 et 1949. Tout cela se vaut. La “vile multitude” est toujours et partout la même : ignare, brutale et envieuse de l’élite. Elle ignore tout de ce qu’est l’âme, le dévouement et la culture. Elle ne rêve que renversement des hiérarchies naturelles, que de dépouiller ceux-là mêmes qui leur donnent du travail. La masse, mue par ses grossiers instincts matérialistes, excitée par une poignée d’intellectuels aigris, voilà le danger. Cette foule imbécile irait jusqu’à manger le blé en herbe, anéantir l’“outil de production”, tels les Luddites anglais de 1812. Il est vrai qu’à l’époque, nous n’avions pas les bonzes des trade-unions pour sermonner la pouillerie des prolétaires. Mais l’expérience nous apprend que cela ne saurait suffire. Le clergé syndical peut toujours être débordé, et il ne dispose pas du glaive temporel. À nous donc, la noblesse démocratique, nous les “born to kill” (nés pour tuer) de remplir la mission que nous assigne la providence : ne pas lâcher la bride aux passions déréglées de la masse.

4- L’aube du IIIème millénaire :

Où en est-on ? Où va-t-on ?

Est-ce la “fin des idéologies” ? Peut-on espérer se prélasser dans le farniente démocratico-laïque triomphant ? Est-ce que l’humanité mondiale “s’ennuie”, comme la France en avril 1968 ?

Non ! Non ! Le “struggle for life” (la guerre sociale) fait partie de notre programme génétique. Darwin nous a lumineusement confirmé la vieille doctrine empirique de Néron. D’ailleurs, une “Vive Inquiétude” à nouveau nous étreint. (“Mit Brennender Sorge” est le titre de l’encyclique de Pie IX, en mars 1937, qui blâme les “vexations” subies par l’Église en Allemagne, qui transgresse le Concordat).

a)

La Démocratie s’“inquiète” de la “montée des intégrismes”, de la prédication du “révisionnisme”, du “réveil des vieux démons”. À qui s’en prendre ?

Maudits rouges ! Ils iraient jusqu’à se faire oublier, à s’auto-dissoudre, à disparaître sous terre, pour nous nuire au degré maximum ! Qu’allons-nous devenir, s’ils nous privent de ce merveilleux bouc-émissaire qu’était le juif allemand Karl Marx, avec ses inévitables retombées qu’étaient la Tchéka, les procès de Moscou, le Goulag, le massacre de Tien An Men ? Faudra-t-il que nous en venions à fonder nous-mêmes un Parti du prolétariat ? Faut-il dépêcher un commando au cimetière de Highgate, pour qu’il s’empare des restes de Karl Marx pour qu’on tente de le cloner ? Gardons la tête froide.

Staline n’a plus la cote, Mao non plus. Que dire ? ? Car il faut dire quelque chose, peu importe quoi, puisque l’on sait que ce qui compte, c’est de “faire”. Heureusement, c’est une hydre aux cent têtes qui haït la démocratie laïque. Prenons ce qu’on a sous la main. Allons-y : le Komintern moscoutaire est remplacé par le Khomeynintern iranien…

b)

Du coup, la “géopolitique”, après “une éclipse de 45 ans”, se trouve remise à l’honneur comme “science sociale” de premier plan. Mais n’oublions pas ce que l’Institut International de Géopolitique de Marie-France Garaud (Compagnonne intransigeante de l’Homme de Colombey) prend soin de nous celer : la géopolitique est toujours double, extérieure ET intérieure. Le “continent” populaire sans frontières n’est pas celui qui est le moins exploré par nos polémologues ! Ainsi redécouvre-t-on la géopolitique quand se brouillent de manière associée le “droit du sol” et le droit du pétrole !

 

Droit du sol :

Nous apprenons en juillet 1997 : “La police américaine se militarise : armes chimiques et fusils d’assaut”. Paris : mai 1997 : “Le plan Gendarmerie 2002 organise une véritable mutation afin de coller au plus près aux nouveaux risques nés des changements de société”. Paris : octobre 1997 : “Nouvelles vulnérabilités et macro-risques de société”. Dans la même veine : “Nouveaux équipements pour les combats en zone urbanisée”. And so on, tutti quanti...

Droit du pétrole :

Palabres tous azimuts et semble-t-il mouvementées sur “l’armée de métier”, la “réserve sélectionnée”, les plans de “conflits de haute intensité”. Ceci agrémenté de la course aux Blocs : Maastricht ou ALENA ; et de la nouvelle industrie de pointe qu’est l’“ingérence humanitaire”.

 

Comme notre peuple mondial manque de formation géopolitique ! Il faudrait faire vite, parce que tout cela pue de plus en plus l’alternance démocrate-fasciste qui prend la relève de la vieille formule droite-gauche de 1950 ! Les candidats démo-fascos sont déjà en lice : Heil Chevènement, comme Cavaignac II, et Heil Séguin, comme Napoléon IV. Gott mit uns ! (Le dieu est des nôtres).

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Note I : L’Homme de Colombey.

C’est notre “grand homme”, notre “sauveur”, De Gaulle.

1932 : 1er chef-d'œuvre du führer démocrate de la Boisserie, “Le Fil de l’Épée”. Triste paix qui n’en finit pas, pour le corps des Condottiere ; il règne une “mélancolie du corps militaire”. Plus grave encore : “Une sorte de mystique s’est partout répandue qui tend à maudire la guerre. Spectacle d’un malade qui tend le poing à la mort. L’ordre militaire est attaqué dans sa racine. Quelque direction que prenne le monde, il ne se passera pas des armes. Sans la force, pourrait-on concevoir la vie ? Qu’on empêche de naître, qu’on stérilise les esprits, alors, sans doute, la force disparaîtra d’un monde immobile. Il est temps que l’élite militaire reprenne conscience de son rôle prééminent, qu’elle relève la tête. L’armée trouvera l’orgueil de sa destination, en attendant la gloire, qui paie ceux qui comptent”. Autre thème : “Les hommes ne se passent point, au fond, d’être dirigés, non plus que de manger et de dormir. Ces animaux politiques ont besoin d’ordre et de chefs”. (J’en conclue que les chefs ne sont pas des hommes, et se passent de manger et de dormir !). Et encore : “On ne remue pas les foules autrement que par des sentiments élémentaires, de violentes images, de brutales évocations”. “En face de l’action, la foule a peur”.

1934 : 2ème chef-d’œuvre du reître, “l’Armée de métier”. “L’épée est l’axe du monde et la grandeur ne se divise pas. Le corps militaire est l’expression la plus complète de l’esprit d’une société”. Quel style ! Quelle grande “idée de la France” ! Mais par quel coup de dés la destinée envoie-t-elle les uns à Londres et les autres à Berlin ?…

Note II : Macro-risques de société.

La revue “Armées d’aujourd’hui” d’octobre 1997 nous expose les “nouvelles vulnérabilités et macrorisques” qui mettent en danger la démocratie. C’est le général Morin qui fournit la copie. Ce breveté de l’enseignement militaire supérieur et docteur en sociologie, fut chargé de mission à l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure. Actuellement général de gendarmerie, il cumule les postes de membre de l’Observatoire interministériel sur les sectes, présidé par le très-socialiste Premier ministre, et celui de vice-président de l’Institut d’études et de recherches pour la sécurité des entreprises. Bref, armée, police, vigiles, ce monsieur est dans tout. Son œuvre scientifique justifie cette polyvalence : il a pondu “Homo sectarus”, “Le viol psychique”, et c’est l’homme qui a “établi les bases de la science nouvelle de la psycho-polémologie, science de la manipulation de l’inconscient collectif à des fins subversives”.

Ce croisé de la démocratie part en guerre contre la “manipulation mentale, la corruption politique et l’infiltration des administrations”.

Nous savons que notre Torquemada de la laïcité est très puissamment appuyé : récent rapport de la Commission d’Enquête de l’Assemblée nationale sur les menaces “collectives” que représentent les sectes ; circulaire du ministre de la Justice recommandant aux Procureurs de collecter avec “vigilance” toutes les “dénonciations” ; Programme d’encadrement lancé par le ministre de la Jeunesse et des sports (la jeunesse, quel tracas !) ; et enfin le fameux Observatoire Jospin. Nous sommes bien protégés, nous et nos loupiots ! Enfin, comme le péril “bénéficie de la complaisance de services spéciaux de puissances étrangères”, nous pouvons être assurés que nos propres services spéciaux sont à pied d’œuvre… Chut ! D’ailleurs, il est un service spécial anodin, les R.G. (renseignements généraux), qui tient sa liste de “sectaires” à jour : actuellement 172 sectes en métropole sévissent sur quelques 260 000 contaminés.

Mais, dira-t-on, cela vise les Sectes. L’État ne fait que son devoir. Admettons. Dans cette limite, le “docteur” Morin nous dit : 1. “la lutte contre les dérives sectaires est permise dans le respect le plus strict de la liberté de croyances, qui s’inscrivent dans l’article 2 de la Constitution”. Cet article II proclame : “La France, laïque, démocratique et sociale (!), assure l’égalité de tous sans distinction de religion ; elle respecte toutes les croyances”. N° 2 de notre docteur-général : “il ne peut y avoir de tolérance pour les intolérants”. Ceci est sans doute le projet d’un article II bis de la Constitution !

Cependant, la ficelle des sectes est trop grosse : les “sectes” sont foutaise ! Herr Général ne s’en cache même pas. Il dit : la “science nouvelle” de la guerre psychologique était bien “connue par nos anciens des guerres d’Indochine et d’Algérie”. Ah ! je commence à y voir clair. Il ajoute : “la bible des psychopolémologues reste le Viol des Foules par la Propagande Politique de 1952”. Et l’on conclue : “La presse américaine, vers 1950, définit les techniques d’endoctrinement politique en Chine des prisonniers de guerre”. C’est ce qui s’appelle avoir du franc-parler ! Désire-t-on un détail de plus ? Voici : “à partir de 1968, on s’aperçoit...”. Tout est dit, n’est-ce pas ?

Nous sommes avertis : contre ce “véritable fléau” qu’est la “politique”, “il convient d’enseigner la science criminelle qu’est la guerre psychologique, pour – évidemment – protéger les libertés fondamentales des démocraties occidentales”.

Certains démocrates candides pourraient trouver un peu sévères ces dispositions officielles prises contre les “manœuvres concertées de déstabilisation économique et politiques menées contre nos démocraties”. Homo Morinus les déniaise aisément : “tout étudiant en sciences sociales connaît le comportement collectif appelé Panurgisme : il suffit qu’une minorité agissante prenne une direction pour que la masse populaire prenne cette direction”. Et Morinus va jusqu’au bout : “On pourrait dire qu’il suffirait de faire un lavage de cerveau aux éléments de la minorité agissante pour contrôler l’ensemble de la majorité silencieuse. Mais cela relève de la fiction”. C.Q.F.D.

Freddy Malot, Église Réaliste – novembre 1997

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Tableau des Cycles Barbares

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Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".