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Tu attaques
les Acquis Sociaux,
mais t’es bien
content d’en profiter !

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Freddy Malot – décembre 2004

 

 

 

 

Éditions de l’Évidence – 2010

2 montée de la Rochette, 69 300 Caluire




Sommaire

Tu attaques les Acquis Sociaux, mais t’es bien content d’en profiter !

Thomas Hodgskin

Angleterre

Annexes

ACQUIS SOCIAUX ?  “Funeste Foutaise !”

SI-Alors-Quelle

I- PEUPLE HUMAIN !

II- PAROLE DE PEUPLE !

Notre Programme

Nouveau Communisme

À Bas l’Agression Électorale !

Liberté

Le Grand Guignol

L’Esclave Salarié

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Tu attaques les Acquis Sociaux,
mais t’es bien content d’en profiter !

• Je te soumets notre opinion sociale, et tu me réponds par une attaque personnelle. Tu te sens visé ? En quoi notre opinion te fait du tort ?

• Bien sur que j’attaque les Acquis Sociaux. Et tu devrais m’en féliciter. Est-ce que ça t’intéresse de savoir pourquoi ?

• J’attaque les Acquis Sociaux, et ça te met en colère. C’est quoi ton but ? Tu souhaites que dans la société des Acquis, on coupe la langue à ceux qui les détestent ? C’est pour ça que tu milites ?

• T’as l’air de croire que je pense d’une façon et que j’agis en sens contraire. Demande-toi plutôt autre chose. Léon Blum et Cie disaient adorer les 40 h et les congés payés. Mais pour les autres, pour la masse ; ils n’en avaient bien sûr rien à faire pour eux. Alors c’était quoi leur vrai but ?

• Explique-moi pourquoi toucher le SMIC, les ASSEDICS, etc., devrait empêcher de dénoncer tout ce bazar ?

• Toi et moi, on doit respirer pour vivre. Faut pas qu’on se plaigne de la pollution de l’air ? Faut s’estimer heureux de ne pas être envoyés en chambre à gaz ?

•••

• As-tu une idée précise de la liste des Acquis, des Organismes qui les représentent ? À ton avis, quel est le vrai rôle de ce “système” dans le fonctionnement de la société ?

• Sais-tu que TOUS les Acquis ont pour condition le Travail, des “cotisations” sur le travail ? Alors, pourquoi le travail ne suffit pas tout simplement ?

• Sais-tu Quand, Pourquoi, Comment, par Qui, pour Qui et contre Qui on a installé les Acquis Sociaux ?

• Concernant les Acquis, on nous bassine tout le temps avec le Front Populaire et la Libération. Ça nous ramène à nos grands-parents. Mais on vivait comment avant, pendant des siècles et des siècles ? Y avait pas de société ? On vivait comme des chiens ? Et maintenant qu’on a la “Sécu”, pourquoi personne est content. Qu’est-ce qu’on peut encore inventer comme “Acquis” ?

• Les Acquis, ça coûte ! D’ vient l’argent ? Qui le collecte, et Qui le distribue ? Ceux qui s’occupe de cette montagne d’argent, avec leurs bureaux de luxe et leurs ordinateurs dernier cri, sais-tu combien ça coûte à la société ? Sans compter que toute cette smalah ne produit rien du tout…

• Faut-il craindre que le chômage disparaisse, parce que les gens de l’ANPE seraient mis à la porte ?

• Les Acquis ? Ça fait longtemps que ça existe ; on a fait que changer de nom : Charité, Bienfaisance, Assistance, Protection Sociale. Ça n’aura pas de fin ? Justement, avec la Sécurité Sociale, on est arrivé au bout. C’est pas le moment de faire quelque chose pour mettre par-terre ce maudit “signe ostentatoire” de l’humiliation de la masse ?

• Pourquoi tu ne te demandes pas “de quoi vivent” tous ceux qui rigolent des Acquis : les Banquiers usuriers, les gros Patrons parasites, les tueurs de l’Armée, les patrons de Sexshops et de PMU, les empoisonneurs de l’École, les violeurs de foule de la Télé, les trafiquants du Foot, les stars du sang et du cul du festival de Cannes ; et j’en passe : les planqués du “social” ?

• Pourquoi on laisse faire les grèves, alors que les gens sont sensés choisir les responsables du pays aux élections ?

• Est-ce que tu ne te trompes pas d’ennemi ? C’est la grande question que tu dois te poser. Car il y a des “Assistés” réactionnaires et des “Assistés” progressistes.

- Si tu veux balayer les assistés Réactionnaires, les ÉPAVES de bistrots et les VOYOUS de banlieue, non seulement on est d’accord, mais c’est nous et nous seuls qui le feront.

- Face à cela, il y a la Pieuvre des “partenaires sociaux” : chercheurs, sociologues, syndicalistes “autorisés”. Ceux-là sont protégés, subventionnés, honorés par le système ; et ils ne pensent pas vivre sans les épaves et les voyous ! Les vrais Acquis – directement – c’est bien pour eux, et à condition que la société reste mal faite ; à tout prix ! Il est là, le secret de toute l’affaire.

- Enfin, il y a nous, qui aimons les assistés Progressistes ; ceux qui font le seul usage légitime, responsable, des Acquis : en dénoncer le système pervers, anti-social et insultant ; et qui n’ont à attendre de leur Civisme… que des ennuis !

•••

Que penses-tu des quelques citations suivantes ; d’un livre ultra-officiel intitulé “Les Pauvres et le Droit” :

- C’est dans la collection Que Sais-je des Presses UNIVERSITAIRES ;

- L’auteur est Maître de Conférences à la Faculté de DROIT et de SCIENCES POLITIQUES de Dijon.

• “Il y a toujours eu des pauvres, il y en aura toujours”.

• La Sécurité Sociale est “la Bureaucratisation de la Charité” du moyen-âge.

• “Les nécessités de la Paix Publique rejoignent les exigences de la Charité”.

• C’est le PRÉFET qui gère le R.M.I.

• Il y a un “DEVOIR d’insertion” en contrepartie du Droit au R.M.I.

• Les “Prestations d’Aide Sociale” sont “RÉCUPÉRABLES”, c’est-à-dire remboursables, par le Bénéficiaire ou ses Héritiers.

•••

1789 : “Chaque homme a droit à la subsistance, la société doit y pourvoir ; ce n’est pas un Bienfait, mais une Dette sacrée de la société.”

ROUSSEAU : “S’il y a des pauvres, c’est que la société a violé le Contrat Social ; c’est à elle à en réparer les conséquences en garantissant à tous ses membres les moyens d’exister”.

Freddy Malot, Église Réaliste – décembre 2004

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Thomas Hodgskin

“Il y a en ce moment, dans tout le pays, un grave conflit entre le Capital et le Travail : les salariés font des grèves contre les salaires de misère et les lois policières.

Aux salariés s’oppose une ligue générale : les Employeurs, les Parlementaires, l’Église, les Économistes et la Presse.

Tous dénoncent les salariés comme des INSOLENTS et des INGRATS, ils ne savent que mépriser les revendications des salariés et rire de leur détresse ! Et, comble de tout, non seulement le Capital s’approprie les fruits du Travail, mais il prétend encore être le bienfaiteur du travailleur…

Avec arrogance, ils disent : comment les salariés osent-ils se plaindre ? Leur situation n’est-elle pas au contraire enviable. Elle l’est même à double titre :

• si on regarde ce qu’elle était AUTREFOIS, du temps du Servage ;

• et ce qu’elle est aujourd’hui AILLEURS, comparée par exemple à celle des pouilleux d’Irlandais.

Avec une duplicité machiavélique, ils présentent le mouvement des salariés comme anti-social. Et anti-social à double titre :

• par les grèves, disent-ils, les salariés portent atteinte à l’UNITÉ NATIONALE ;

• si on ne brise pas promptement les grèves, ajoutent-ils, les salariés FERONT FUIR LE CAPITAL du pays, ce qui ruinerait la nation, les travailleurs donc y compris.

Avec une brutalité sans frein, ils décrètent subversive en tant que telle toute LIBRE ASSOCIATION POPULAIRE, et livrent les syndicalistes aux magistrats, sans les entendre, sans procès public, tels des Vagabonds et des Voleurs.

L’Association Populaire Libre est jugée un crime, alors que c’est le principe même de cohésion de la société civilisée. Ironie macabre : c’est cette même Association qu’on vante quand elle est mise au service du Chauvinisme, pour aller piller et massacrer un peuple étranger !

Anéantir l’Association Populaire Libre, c’est violer les principes sacrés de la JURISPRUDENCE ANGLAISE, née il y a 200 ans (COKE : 1549-1634 ; puis SELDEN : 1584-1654 et PYM : 1584-1643).”

“Défense du Travail contre le Capital” – 1825

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Angleterre

Salarié

1650          Libéraux. John Hampden ; puis Cromwell et Milton.

1775           Radicaux ; à la source de la Révolution Américaine. Wilkes, Cartwright et Payne.

1790          Jacobins anglais ; avec la Révolution Française. Price, Priestley, et encore Payne.

1815           Nouveaux Radicaux et Socialistes ; depuis Napoléon. Cobbett, Spence, Owen, les Luddites, Thistlewood, Carlile, Place… et Hodgskin [1].

1830          Chartistes.

Indigène

1795           1794 : suppression de l’Habeas Corpus (de 1679). Délit de “trahison” par des paroles !

1795 : “Les DEUX LOIS”, contre la liberté d’expression, de presse, d’association et de manifestation.

1800          1797 : Loi contre les “Société de Correspondance”.

                   1799 : “Loi ANTI-ASSOCIATIONS”.

1805          1806 : Suppression de l’Habeas Corpus.

1810                     Krach de Guerre (Blocus Continental).

1812 : Loi de Protection des Machines (peine de mort pour les Casseurs).

1815          Krach de Paix.

1817 :             - Interdiction des Réunions Publiques, et suppression de l’Habeas Corpus.

                               - Loi contre les écrits Blasphématoires et Séditieux.

1820          1818 : Krach cyclique.

1819 : “Les SIX LOIS”. Répression à un niveau inégal : impunité des arrestations et perquisitions.

1825          Krach général.

                   Loi “anti-grèves et anti-syndicat”.

1840          Krach général de 1839-1841.

                   Écrasement des Chartists.

Institution des JAUNES. “Ordre et Progrès” désormais ! Vive le Salarié Intégré !

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Annexes

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ACQUIS SOCIAUX ?
“Funeste Foutaise !”

Portait de Rousseau

Rousseau - 1762

Honteux système des Acquis Sociaux ! qui ravale la masse, les pauvres et les faibles, au rang de Gueux.

Le type non déguisé des Acquis Sociaux fut donné par les Romains décadents. Ceux-ci distribuaient des vivres à la foule, à la manière de la Sibylle, qui jetait des gâteaux de miel dans la gueule de Cerbère, le chien intraitable gardien des enfers : non point pour le nourrir, mais comme soporifique pour l’empêcher de mordre.

Notre système des Acquis Sociaux porte cette Immoralité à son comble. C’est l’expression de la putréfaction complète de la cité civilisée, qui honorait le couple Contrat-Loi. Ce n’est pas autre chose que la Ploutocratie intégrale.

Les deux aventuriers, fondateurs du régime, sont Cavaignac et Louis-Napoléon (1848). Car la Caste Despotique dominante revêt deux livrées, et mène deux ballets successifs : d’abord Conservatisme/Travaillisme, puis Démon-cratie/Nazisme.

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Interdite de toute Responsabilité sociale, l’humanité sombre dans la férocité !

150 ans de règne du système des Acquis Sociaux démontrent à souhait qu’il est vain d’attendre un nouveau Constantin ! Comment donc nous délivrer du chaos social ?

Les Acquis Sociaux n’ont vécu qu’en dévorant les manifestations de l’Intellectualisme des Politiques. Il n’en reste plus rien. L’heure est bien d’en sauver l’essence ! Mais cela ne se peut qu’en réhabilitant en même temps le fond de la Sagesse des Coutumes traditionnelles, dont la Morale avait dû balayer des formes ultimes corrompues pour imposer ses premiers foyers.

Aujourd’hui s’ouvre un âge social tout nouveau. Il s’annonce en posant simplement ceci : s’avouer Esclave de la nature ou s’en déclarer le Maître sont les deux faces d’une même médaille : le Vrai Travail, complet et équilibré.

Il suffit de fondre ensemble les deux flancs de la maladroite Partialité préhistorique pour l’abolir ! Célébrons le mariage inédit Égalité-Liberté : c’est la formule même de la Vraie Société, du Nouvel Homme complet et équilibré.

Faisons-nous
Communistes-Anarchistes !

Freddy Malot - Église Réaliste - juin 2003

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SI

on cesse de gober

le roman des “acquis sociaux”

on casse la baraque de

l’administration syndicale.

Immense conquête, celle-là !

ALORS

le vrai syndicat naîtra,

et la route s’ouvrira enfin, de

la libre association

dans tous les domaines.

QUELLE

magnifique perspective,

si nous acceptons

la lutte et les sacrifices !


Église Réaliste - janvier 1999

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PEUPLE HUMAIN !

Tout comme toi, j’ai autour de moi des êtres bipèdes (à deux pattes) que tu connais bien.

Toi et moi, nous saisissons très bien leur langue.

Presque à demi-mot.

Et très souvent, avant même qu’ils aient ouvert la bouche.

 

Mais eux, ils ne nous comprennent pas du tout.

Et ça leur est impossible.

Nous en avons fait l’expérience tant et plus :

Aucun interprète n’existe (1).

Cette idée-là nous a au contraire joué les plus sales tours !

 

Peuple humain ! Je ne me trompe pas ?

Quand je dit “eux”, tu vois bien qui je veux dire ?

 

Alors, ne gaspille plus ta salive : Cause de toi à toi.

Cause de nous. De ce qu’on veut et de ce qu’on peut.

Haut et fort !


PARLE !

11/1997 - Karl Marx

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PAROLE DE PEUPLE !

Si je donne ma parole, c’est que moi,

Je fonctionne à la confiance.

Avec moi, finis les faux contrats (2),

Où il n’y en a qu’un qui décide.

Et qui dit après cela que c’est la faute à la crise !


VEUX-JE ?

- Du R.M.I. ? Du S.M.I.C. ?

- De l’horaire à la carte ? Du 35 h ?

Ça non !
Tournons la page !

Je suis fais pour être à mon compte (3) :
J’embauche ex-patron.

- Avis donné à tous secteurs : privé et public.

- Option retraite anticipée :

* C.R.S. - Paras - Vigiles en tous genres ;

* Permanents syndicaux, “Élus”, Combinards de tout poil.


SANS RANCUNE !

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Notes :

1- Aucun interprète n’existe :

C’est pourquoi, probablement, leurs linguistes, qui ont déchiffré (disent-ils !) le cunéiforme et le sanscrit, n’ont même jamais eu l’idée de se pencher sur ce cas très particulier.

Il est pourtant de la plus haute importance !

Preuve de plus qu’il faut qu’on s’occupe de tout...


2- Finis les faux contrats :

Avec moi, fini le “Code du Travail” maso. ; finis les “acquis sociaux” de mendigos ; et les matraques de salauds !


3- Être à mon compte :

À mon compte : voilà de quoi causer à-tu-et-à-toi !

Bien sûr, je veux dire “à mon compte”, à ma façon.

À la mode qu’on ne connaissait pas avant ! C’est à mon compte, manière Grande Famille du peuple. Bref, nous les “peuple”, on s’arrangera ensemble entre parents. Soit dit en passant, “nous, les peuple”, c’est quand même moins obscène, moins malpropre, que “nous les Lip”, ou “nous les Renault” ! C’est quand même nettement plus poli que “nous les français” !

On est pas fous, nous dans la Famille-peuple. Tous les frères et cousins “peuple”, par le sang ou par alliance, savent que ça n’ira pas sans tiraillement dans la Famille réunie. Parfois même très fort, c’est sûr. Et même après qu’on aura mis au pas la vieille race qui ne comprenait pas notre langue, et qui voudra forcément nous nuire au départ, en mettant des bâtons dans les roues, il y aura encore des brouilles par-ci-par-là.

Mais ce qui est sûr et certain, c’est qu’en famille, ce sera forcément moins pire que maintenant ! Fini, le peuple orphelin d’aujourd’hui. Adieu, les “oui, mon adjudant d’atelier” ! Les “s’il vous plaît, monsieur de l’A.N.P.E.” !

Autre chose de pas négligeable. Dès qu’on aura la Grande Famille, et bien, les petits ménages d’à présent, qui battent sérieusement de l’aile... ils vont se refaire vite une jolie santé ; une santé de vrais copains qu’on aurait jamais imaginé !

Freddy Malot, Église Réaliste - novembre 1997

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Notre Programme

Plus Jamais ça !

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Plus Jamais ça !

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Nouveau Communisme

Qui sommes-nous ?
COMMUNISME HISTORIQUE

1

• Nous sommes les nouveaux communistes, fiers de l’héritage de quelques 125 ans, qui va de Marx à Mao en passant par Lénine.

• Cet héritage est celui de la Résistance la plus puissante à la domination Barbare.

• Nos maîtres conquirent cet honneur en opposant à la Barbarie, le Socialisme Utopique antérieur posé non seulement comme vraie culmination civilisée, mais encore comme le produit nécessaire de la révolution de la masse des Manuels eux-mêmes.

2

• Nous sommes les Nouveaux Communistes, conscients que le but final est l’avènement d’une 3ème espèce humaine communiste, dépassant les espèces Primitive et Civilisée.

• Nous affirmons que la Préhistoire humaine dans son ensemble a sombré depuis Juin 1848 sous le joug de la Barbarie Intégrale, dont l’idéologie n’est autre que le Paganisme Intégral.

• Nous déclarons : la nouvelle époque veut que la Masse se fasse Peuple ; que pour cela s’impose l’édification d’une Église Réaliste, amie du Dieu civilisé et de sa Mère primitive. L’Église des Nouveaux Communistes est nécessairement appelée au service du Front Rouge Socialiste-Démocratique, dont elle forme le pendant populaire à toutes les étapes inférieures du Communisme.

3

• Nous sommes les Nouveaux Communistes, sonnant le tocsin contre la Guerre de Blocs Démoncrate-Nazi, dans laquelle les Castes dominantes d’Europe et des U.S.A. précipitent présentement la Masse mondiale.

• Contre cette dérive criminelle, nous proclamons l’urgence d’un grand Syndicat Défaitiste Rouge en Europe ; syndicat devant appeler la formation d’un grand Parti Patriotique Rouge dans notre empire néo-colonial.

• À la grande bataille pour la défaite de notre Bloc guerrier, nous prédisons l’issue victorieuse de la République Syndicale d’Europe.

Freddy Malot, Église Réaliste – mai 2001

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À Bas l’Agression Électorale !

“Tant de choses urgentes à faire
Le Monde qui tourne
Le temps qui presse
Dix mille ans – c’est trop long”.

Poème de Mao, à 70 ans : 9 Janvier 1963

•••

À BAS L’AGRESSION ÉLECTORALE !
VIVE L’ASSOCIATION LIBRE !

Va-t-on enfin comprendre ?

Que veulent dire les deux ans de campagne électorale incessante que nous vivons : pour les maires, les députés et le Président ?

Cela n'est rien d’autre que la planification de deux ans de guerre politique anti-peuple ! La masse paie tout cela à l’entrée, et c’est elle qui déguste à tous les coups et au maximum à la sortie…

Un Régime Diabolique :

Le régime en place porte un masque clinquant, aux couleurs des droits de l’homme et de la tolérance laïque, de la démocratie pluraliste et des acquis sociaux.

Grattez ce vernis, et c’est la barbarie mise à nu : une Caste de colons occupants écrase la masse de citoyens-indigènes. Enfonçons-nous dans le crâne que la Caste nous tient à fond, nous autres sondés électoraux, pour l’ennemi de l’intérieur. Les prétendus scrutins ne sont, dans tous les cas, que de simples plébiscites ; leur objet est de river toujours plus la masse de la population au système institutionnel existant d’Arbitraire : la culpabiliser, la diviser, la paralyser et la bestialiser.

Bien sûr, on ne peut se rendre à l’évidence, qu’à partir du moment où on a bien compris que la Caste noire dominante unit indissociablement trois clans plus pervers les uns que les autres : les Parasites économiques, les Bandits politiques, et les Jaunes syndicaux. Tout ce beau monde compte bien, le cas échéant, s’appuyer sur la pègre de haute volée et sur les hordes de voyous de bas étage, que le système fait nécessairement proliférer.

150 ans que ça dure !

Notre fausse modernité, qui est vraie barbarie dominante, remonte à loin ! Le régime maudit s’est installé en Juin 1848, suite à la saignée des Socialistes-Démocrates qu’on appela les Rouges, pour ne faire que s’enkyster et s’envenimer durant 150 ans.

Ainsi donc, depuis la République de Cavaignac, la vérité vraie c’est que, au sens civilisé des mots, nous n’avons plus de Constitution, plus de Lois, plus de Suffrage Universel, plus d’Association Libre ; tout cela, précisément, est absolument interdit par la Caste.

150 ans d’Arbitraire barbare nous ont amenés où ? À cette sorte de perfection dans la malice sociale qu’incarnent la mensongère Sécurité Sociale au Nord et la mensongère Décolonisation au Sud. Observons que le régime diabolique en place, pavoisé de ces conquêtes à l’envers, nous baigne en même temps dans une ambiance générale de “chute de l’empire romain” portée à son extrémité ; jusqu’au chaos civilisé complet…

Comme en 14 !

À la lumière de la Barbarie dominante aux abois, l’actualité prend tout son sens : voilà-t-il pas que, depuis le brigandage de l’opération du Golfe (1990), la masse mondiale se trouve embarquée dans la marche forcée à la guerre des Blocs, “comme en 14” ! À cette seule différence que ce sont cette fois de vrais poids lourds qui s’affrontent : Europe et U.S.A. Le Grand Dessein garanti est un vrai carnage géant, mené d’un côté par les tueurs d’Algérie, et de l’autre par les tueurs du Vietnam.

Sachons bien que l’aventure est lancée, il ne reste plus qu’à hisser les drapeaux : au nom du Droit ou au nom de la Vie ; de la Liberté ou du Destin ; bref, Démon-cratie contre Bétail-Socialisme !

L’hystérie géopolitique actuelle révèle le secret de l’agression électorale en cours : c’est d’abord un grand branle-bas au sein de la Caste noire, de part et d’autre de l’Atlantique et du Pacifique, pour faire une croix sur les vieilles cliques policières Droite-Gauche datant de 1950, pour se “recomposer” en factions militaristes Démocrate-Fasciste ; c’est surtout une diversion criminelle, d’envergure inégalée et même indépassable, qui consiste à tirer parti de la faillite même du régime barbare, pour lancer une moitié de la masse mondiale contre l’autre moitié.

Vive la Commune !

C’est de l’excès même de l’Arbitraire barbare que la Liberté populaire va surgir. N’avons-nous pas assez soupé, jusqu’à devoir vomir maintenant, des rituelles obsèques électorales, auxquelles la masse de citoyens-indigènes était conviée, dans le seul but de sanctifier des coups d’État des “partenaires sociaux” (Jaunes-Bandits-Parasites), comme à Matignon en 1936 et à Grenelle en 1968 ?

Brisons donc hardiment l’agression électorale en cours ! Le faire, c’est faire triompher l’Association Libre, laquelle nous fera pour de bon et durablement vrais Citoyens. L’âme Rouge, socialiste-démocratique, des Communards d’il y a 130 ans a pu être étouffée, mais il n’était au pouvoir de personne de l’anéantir ; elle ne demande qu’à s’évader de l’Arbitraire barbare et de s’en exorciser.

Soyons assurés que l’Association rouge mènera infailliblement à la défaite du Bloc-Europe guerrier ! Dans le même mouvement, l’Association rouge imposant la Loi du Nombre, renversera les Bandits politiques, et le Syndicat s’érigera nécessairement en Gouvernement ! Dans le même élan, nous verrons évidemment la République Syndicale, imposant le Droit au Travail, exproprier les Parasites économiques, c’est-à-dire les Ménages se décréter maîtres des Entreprises libérées !

La Belle Longue Marche :

La République Syndicale redonnera à l’Europe sa position pionnière perdue au milieu du 19ème siècle. L’Europe libérée donnera immédiatement une énorme espérance à sa zone coloniale ; et la Forteresse-Europe ainsi fondée sur le roc, sera le point d’appui invincible de la libération du monde.

C’est une tâche vraiment grandiose qui nous incombe : ni plus ni moins que tourner toute grande la page de la Préhistoire sociale ; c’est à moyen terme le rêve réalisé de la République Sociale Universelle de 1848 : Salaire Gratuit et Gouvernement Mondial ; c’est à long terme l’essor de la 3ème espèce de la race humaine, dans le Volontariat et la Gratuité, dans l’Anarchie et le Concert humain.

•••

DÉFAITE DU BLOC EUROPE !

RÉPUBLIQUE SYNDICALE !

Freddy Malot, Église Réaliste – mai 2001

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Liberté !

Portrait de John Milton

“La censure écrivait Milton, n’est pas seulement un outrage à la dignité humaine ; c’est une invention complètement inutile, qui n’atteint pas son but, et ne peut pas même s’exécuter. Elle veut, dit-elle, préserver les esprits et les cœurs du contact de l’immoralité ; mais elle ignore que l’esprit du mal nous en inspire le dégoût, ou bien souvent nous fournit des armes contre lui ; que de la fatale pomme se sont élancés en même temps, comme deux jumeaux, le Bien et le Mal ; qu’ils croissent ensemble, unis par de subtils rapports, difficiles à distinguer, et que nous n’arrivons pas à l’un, si nous ne connaissons pas l’autre. Celui-là seul qui sait envisager d’un oeil fixe le vice avec ses pièges et avec ses fausses jouissances, et cependant le repousser et préférer la vertu, celui-là seul est le vrai chrétien. Il ne faut pas louer une vertu cloîtrée et paresseuse, sans exercice et sans vigueur, qui n’ose contempler au grand jour son adversaire, ou qu’on voit défaillir au milieu de sa course tandis que la palme immortelle doit être conquise à travers la sueur et la poussière. Vous voulez arrêter le vice ? Mais prenez garde, en lui fermant une porte, de lui laisser mille autres ouvertures, et rappelez-vous la rare imagination de ce galant homme qui, fermant à clé son parc, croyait emprisonner les corneilles... Et quand vous réussirez à fermer à l’esprit toutes ces ouvertures, que deviendrait-il ainsi séquestré ? La vérité, dans l’Écriture est comparée à une fontaine qui coule ; ses eaux sont-elles arrêtées, ces erreurs et ces préjugés qui tout à l’heure la troublaient un instant, puis disparaissaient, s’amassent alors en un bourbeux étang, qui l’arrête et la corrompt… Non, non, Nobles et Bourgeois ! Il ne faut pas emprisonner les esprits ; les temps sont venus d’écrire et de parler librement sur toutes les matières du bien public. Dussent les vents de toutes les doctrines souffler à la fois sur la terre, la vérité est en campagne, laissez-la lutter avec l’erreur ! Qui a jamais vu que, dans un combat libre et à ciel ouvert, la vérité fut vaincue ?

Je ne prétends pas, milords et messieurs, que l’Église et le gouvernement n’aient intérêt à surveiller les livres aussi bien que les hommes, afin, s’ils sont coupables, d’exercer sur eux la même justice que sur des malfaiteurs ; car un livre n’est point une chose absolument inanimée. Il est doué d’une vie active comme l’âme qui le produit ; il conserve même cette prérogative de l’intelligence vivante qui lui a donné le jour. Bien plus, les livres préservent comme en un flacon la plus pure quintessence de l’intellect vivant qui les a fait naître. Je regarde donc les livres, comme des êtres aussi vivants et aussi féconds que les dents du serpent de la fable [2] ; et j’avouerai que, semés dans le monde, le hasard peut faire qu’ils y produisent des hommes armés. Mais je soutiens que l’existence d’un bon livre ne doit pas plus être compromise que celle d’un bon citoyen ; l’une est aussi respectable que l’autre ; et l’on doit également, craindre d’y attenter. Tuer un homme, c’est détruire une créature raisonnable, l’image divine ; mais étouffer un bon livre, c’est tuer la raison elle-même, c’est tuer l’image de Dieu, pour ainsi dire son regard. Quantité d’hommes n’ont qu’une vie purement végétative et, pèsent inutilement sur la terre ; mais un livre est l’essence pure et précieuse d’un esprit supérieur ; c’est une sorte de préparation que le génie donne à son âme, afin qu’elle puisse lui survivre. La perte de la vie, quoiqu’irréparable, peut quelquefois n’être pas un grand mal ; mais il est possible qu’une vérité qu’on aura rejetée, ne se représente plus dans la suite des temps et que sa perte entraîne le malheur des nations.”

John Milton – 1644.

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Le Grand Guignol

 


Allons forgeons l’homme pensant,
Sans dogme, sans superstition.
Matière est mère et nous enfants,
L’Esprit est père, nous recréons.
Le Peuple en a assez,
De tous les préjugés !

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“Laïcité” c’est le faux nez,
Des païens suppôts de Satan.
Cléricaux et “Libre-pensée”,
C’est blanc-bonnet et bonnet-blanc
Le Peuple en a assez,
Brûlons du feu sacré !

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Tous les partis avaient promis,
La liberté, celle des banquiers.
Tous les partis avaient promis,
Des marchands d’armes, l’égalité.
Le Peuple en a assez,
C’est eux les étrangers !

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Ils avaient dit : trompons les gens,
À droite les gros insolents.
Ils avaient dit : c’est des enfants,
À gauche les caméléons.
Le Peuple en a assez,
Les voilà démasqués !

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On nous vantait le Capital,
L’État-patron, les trafiquants.
Fallait rester, c’était normal,
Méprisés et troupeau mendiant.
Le Peuple en a assez,
Faisons-nous Associés !

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Les syndicats, faux mécontents,
C’était bla-bla et division.
Ils prétendaient : “on vous défend”,
C’était chantage et diversion.
Le Peuple en a assez,
Vive nos délégués !

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Le “beau sexe” est dans de sales draps :
Troupeau baisable à satiété !
Gros porc est roi, sonne le glas
De feu pondeuse d’héritiers...
Le Peuple en a assez,
Guerre à Bestialité !

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Il fallait être corrompus,
Autrement c’était la prison.
Être intégrés, c’était vaincus,
Autrement gare à la Légion.
Le Peuple en a assez,
Courrons les désarmer !

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Oh ! le système a un malaise ?
On trouvait un grand Ennemi.
Mais faut récrire la Marseillaise,
Finissons-en des colonies.
Le Peuple en a assez,
Noirs, blancs, tous fédérés !

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De préhistoire, tournons la page !
Du Peuple-roi à l’Homme-total,
Force Féconde et bel Ouvrage
Enfin amis, c’est le signal !
Réel est défriché...
L’Écologie semée !

Refrain :

À bas le grand guignol,
Plus d’illusions, il est grand temps,
À bas le grand guignol,
Faisons l’union en combattant !

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Oui on est là,
C’est comme ça, fallait pas,
Mettre en colère le populaire !
Ah, ça plait pas, tant mieux, va !
Que les Barbares aillent en Enfer !

Freddy Malot,
Hymne de l’Église Réaliste – juin 2000


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Les couplets et la première partie du refrain se chantent sur l’air de la Carmagnole ; la deuxième partie du refrain sur l’air du ça-ira ! La Carmagnole a été la chanson la plus populaire de la Révolution française. Elle date de 1792 : convocation de la Convention et emprisonnement du roi. Mais depuis, elle a reparu à toutes les périodes révolutionnaires du 19ème siècle, en 1830 comme en 1848 et 1871, avec de nouveaux couplets à chaque fois. Le ça-ira est à l’origine une chanson bien distincte, mais qu’on a l’habitude de chanter comme refrain de la Carmagnole.

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L’Esclave Salarié

La Concurrence

La concurrence a engendré la bourgeoisie, les grandes villes et l’industrie ; elle a donné naissance au prolétariat.

Le point essentiel est que la bourgeoisie a le monopole – protégé par le pouvoir d’État – de tous les moyens d’existence au sens le plus large du terme. Et si le prolétaire ne veut pas mourir de faim, il est obligé de travailler pour la bourgeoisie.

La société bourgeoise est le royaume de la concurrence, c’est-à-dire l’“ordre” où fait rage la guerre de tous contre tous : d’une part les capitalistes se font concurrence entre eux ; d’autre part la concurrence est l’arme la plus acérée de la bourgeoisie dans sa lutte contre le prolétariat.

Le Salaire minimum

Il n’y a qu’une seule limite à la concurrence des travailleurs entre eux : aucun d’eux n’acceptera de travailler pour un salaire inférieur à celui qu’exige sa propre existence ; s’il doit un jour mourir de faim, il préférera mourir sans rien faire plutôt qu’en travaillant.

Certes, cette limite est toute relative : les uns ont plus de besoins que les autres. C’est tout l’intérêt de l’importation de main-d’œuvre étrangère, du Portugal ou du Sénégal, pour faire baisser les salaires.

De toute façon, tout travailleur préférera sacrifier le peu de luxe et de civilisation, auquel il était habitué, pour pouvoir simplement subsister. Il aimera mieux, en attendant des jours meilleurs, se contenter d’un demi-salaire, que de s’asseoir sans un mot dans la rue et de mourir devant tout le monde, comme l’a fait plus d’un indigent. Ce peu, ce mieux que rien, c’est donc le minimum de salaire.

Par suite, quand il y a plus de travailleurs que la bourgeoisie ne juge bon d’en occuper, lorsque par conséquent au terme de la lutte des concurrents, il reste encore un certain nombre de sans-travail, ceux-là précisément devront mourir de faim ; car le bourgeois ne leur donnera probablement pas de travail, s’il ne peut vendre avec profit les produits de leur travail.

Le Salaire maximum

Le maximum du salaire, c’est cette fois la concurrence des bourgeois entre eux qui le fixe.

Le bourgeois a besoin du prolétaire, il ne faut pas perdre cela de vue. Il en a besoin non pas pour assurer sa propre existence immédiate – il pourrait vivre de son capital –, mais comme on a besoin d’un article de commerce ou d’une bête de somme : pour s’enrichir. Le prolétaire fabrique, pour le compte du bourgeois, des marchandises que celui-ci vend avec profit. Si donc la demande de ces marchandises s’accroît au point que les travailleurs qui se concurrencent soient tous occupés, et que même il en manque, la concurrence entre travailleurs cesse, et c’est au tour des bourgeois de se faire concurrence.

Le capitaliste à la recherche de travailleurs sait fort bien que l’augmentation des prix, due à l’accroissement de la demande, lui fait réaliser un plus grand bénéfice, et il aime mieux payer un salaire un peu plus élevé que de laisser échapper tout ce profit. Il veut bien risquer un œuf pour avoir un bœuf ; et s’il a le bœuf, il est prêt à abandonner l’œuf au prolétaire. C’est ainsi que les capitalistes s’arrachent alors le prolétaire et que le salaire monte.

Mais il y a une limite. Le capitaliste est prêt à sacrifier une fraction de son profit-extra, en aucune façon une partie de son bénéfice normal, moyen. Il se gardera bien de payer un salaire supérieur au salaire moyen.

Le Salaire moyen

Dans les conditions de vie moyenne, c’est-à-dire lorsque ni les capitalistes ni les travailleurs n’ont respectivement de raisons de se concurrencer particulièrement, le nombre d’ouvriers disponibles est exactement celui qu’on peut employer pour fabriquer les marchandises demandées. Dans ce cas, le salaire sera un peu supérieur au minimum. Savoir de combien le salaire dépassera le minimum, dépend des besoins moyens et du niveau de vie des travailleurs. Si les travailleurs sont habitués à consommer de la viande plusieurs fois par semaine, les capitalistes devront bien accepter de verser aux travailleurs un salaire suffisant pour qu’ils puissent se procurer une telle nourriture. Ils ne pourront payer moins, puisque les travailleurs ne se font pas concurrence, et n’ont donc pas de raison de se contenter de moins. Mais les capitalistes ne paieront pas d’avantage, parce que le défaut de concurrence entre eux ne les incite nullement à attirer les travailleurs par des avantages exceptionnels.

Il faut considérer que la plupart des travaux industriels exigent une certaine habileté et une certaine régularité. Comme ces conditions préalables exigent un certain degré de civilisation, le salaire moyen doit être assez élevé – dans l’intérêt même de la bourgeoisie – pour inciter les ouvriers à acquérir cette habileté et à se plier à cette régularité dans le travail. C’est pourquoi le salaire des ouvriers d’usine est en moyenne plus élevé que celui des simples débardeurs, journaliers, etc. ; il est plus élevé notamment que celui des travailleurs agricoles.

Il s’établit en définitive un salaire moyen, en vertu duquel une famille dont tous les membres travaillent ou font des heures supplémentaires, vit assez bien, tandis que celle qui compte moins de membres au travail vit assez mal.

Le Travail-marchandise

Le travailleur est, en droit et en fait, l’esclave de la classe possédante, de la bourgeoisie ; il en est l’esclave au point d’être vendu comme une marchandise. Si la demande des travailleurs augmente, leur prix monte ; si elle vient à baisser, leur prix diminue ; si elle baisse au point qu’un certain nombre de travailleurs ne sont plus vendables et “restent en stock”, ils sont laissés pour compte et, comme ce n’est pas une occupation qui fait vivre son homme, ils meurent de faim.

Toute la différence avec l’esclavage antique, pratiqué ouvertement, c’est que le travailleur actuel semble être libre. Cette illusion vient du fait que le travailleur actuel n’est pas vendu tout d’une pièce mais petit à petit, à l’heure, par jour, par mois ; et parce que ce n’est pas un propriétaire lui-même qui le vend à un autre, mais bien le salarié lui-même qui est obligé de se vendre ainsi. Le salarié n’est pas l’esclave d’un particulier, il est l’esclave d’une classe, celle des possédants ; c’est toute la différence. Au fond, pour lui, la chose n’a point changé.

Bien sûr, l’apparence de liberté du salarié lui donne nécessairement, d’un côté, une certaine liberté réelle. Mais il y a aussi un inconvénient : personne ne lui garantit plus sa subsistance, et il peut être congédié à tout moment par son maître, la bourgeoisie, et être condamné à mourir de faim dès que la bourgeoisie n’a plus d’intérêt à l’employer, à le faire vivre.

En revanche, la bourgeoisie se trouve beaucoup plus à l’aise dans le système du salariat que dans celui de l’esclavage antique ; elle peut congédier ses gens dès que l’envie l’en prend, sans perdre pour autant un capital investi – les esclaves coûtaient – ; de plus, la bourgeoisie obtient du travail à bien meilleur compte en employant des salariés, qu’on ne pouvait en obtenir de la part d’esclaves.

Extraits libres de Friedrich Engels :
La situation de la classe travailleuse en Angleterre – 1845,
par Freddy Malot – mai 1995

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[1] Hodgskin (1787-1869) : Disciple de Ricardo-Bentham. Puis Démocrate-Radical. Puis Chartist.

[2] Le Héros hellène met à mort le Dragon primitif. Il ouvre un sillon et y sème les dents du monstre, dont naissent des guerriers qui s’exterminent mutuellement pour la plupart (Cf. Ovide : Métamorphoses).





Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".