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1848 : Liberté de la Presse !

Après toutes les sauvageries de la “répression”, après les massacres de prisonniers auxquels on avait promis de faire grâce s’ils se rendaient, il restait une dernière mesure à prendre pour que la bourgeoisie fût tranquille : bâillonner la presse. Le rétablissement du cautionnement condamna à disparaître toutes les feuilles qui ne soutenaient pas les puissances d’argent ; celle de Lamennais parut donc pour la dernière fois le 11 juillet 1848, encadrée de noir. Voici le chant funèbre du Peuple Constituant :


“Le Peuple Constituant a commencé avec la République [en février 1848], il finit avec la République, car ce que nous voyons, ce n’est pas la République, ce n’est même rien qui ait un nom. Paris en état de siège, livré au pouvoir militaire livré lui-même à une faction qui en fait son instrument ; les cachots et les forts de Louis-philippe encombrés de 14 000 prisonniers, à la suite d’une affreuse boucherie organisée par des conspirateurs dynastiques devenus le lendemain tout-puissants ; des transportations sans jugement, des proscriptions telles que 93 n’en fournit pas d’exemple ; des lois attentatoires au droit de réunion détruit de fait ; l’esclavage et la ruine de la presse par l’application monstrueuse de la législation monarchique remise en vigueur ; la garde nationale désarmée en partie ; le peuple décimé, et refoulé dans sa misère, plus profonde qu’elle ne le fut jamais, non encore une fois, ce n’est pas la République, mais autour de sa tombe sanglante, les saturnales de la réaction...

Quant à nous,  soldats de la presse, dévoués à la défense des libertés de la patrie, on nous traite comme le peuple, on nous désarme. Depuis quelques temps, notre feuille, enlevée des mains des porteurs, était déchirée, brûlée sur la voie publique. Un de nos vendeurs a même été emprisonné à Rouen et le journal saisi sans autre formalités. L’intention était claire : on voulait à tout prix nous réduire au silence. On y a réussi par le cautionnement. Il faut aujourd’hui de l’or, pour jouir du droit de parler. Nous ne sommes pas assez riches. Silence aux pauvres.”


Extrait de Lamennais ou l’occasion manquée de Louis de Villefosse.
Église Réaliste Mondiale - 2001

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Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".