NOUVEAU :

                   • Manuel Réaliste-Convenable du Comm-Anar

                   • Œuvres de Freddy Malot par ordre chronologique

 

Accueil Tracts & Articles Brochures Contactez-nous !

version pdf pour impression Version pdf pour impression 

Livret de
l’Église Réaliste

Logo de l'Église Réaliste

________

Freddy Malot - Juillet 2000
augmenté en mai 2004

 

Éditions de l’Évidence – 2012

2 montée de la Rochette, 69 300 Caluire

Sommaire

Livret

- LIGNE

- PRINCIPE

- DÉCRET N°0


Annexes

- Ancien Marxisme

- MANIFESTE

- Le Grand Guignol

- Précisions

- Époques

- Population/Peuple

- Trinité du Front

- Réalité

- Je suis

- Église Réaliste

- “Écrasons l’infâme” LAÏCITÉ !

ACQUIS SOCIAUX ? “Funeste foutaise !”

________

Livret de
l’Église Réaliste

 

 

 1   • On dit ici (2000) :         - Marxisme Conséquent

                                                      - République Syndicale

 

Car l’hérésie spiritualiste du Matérialisme Dialectique “cherche” le véritable Matérialisme Parental. Et conséquence pratique de la République Syndicale.

 

• Nous disons (2012) :    - Réalisme Vrai

                                                      - République Partisane-Syndicale

 

Enfin nous sommes conséquents !!!

 

 

 2   Autre chose : le Livret montre que l’ERM, “État dans l’État”, n’a pas besoin de Statuts, de Droit bourgeois ; mais seulement une “Philosophie statutaire”.

Ceci est béni !

 

 

Ligne

- A -

1- La Ligne consigne la tâche de l’Église, valable pour toute une Époque historique.

C’est dans le cadre de la Ligne Générale, que s’insèrent les Programmes successifs de l’Église, à chaque Étape de l’époque concernée.

2- Notre époque est celle du Nouveau Marxisme, du marxisme Conséquent, qui succède à l’ancien Marxisme, celui de Marx-Engels-Lénine-Mao.

- B -

Le Nouveau Marxisme se distingue historiquement en établissant les points suivants :

1- Le Communisme ne peut être autre chose que l’avènement de la 3ème espèce de la race humaine.

Autrement dit : il n’est de succession possible aux espèces Primitive et Civilisée, que l’espèce Communiste.

Le Communisme se présente donc comme un nouvel âge du monde. D’un côté, il s’appuie sérieusement sur tout l’héritage de l’humanité, auquel il rend hommage ; d’un autre côté, “dépassant” cet héritage, il relègue l’humanité antérieure au rang de “préhistoire” humaine.

Le Communisme seul donnera le jour à la société proprement sociale.

2- Depuis 150 ans, la planète vit sous le régime de la Barbarie Intégrale.

Ce régime de putréfaction de l’ordre Civilisé fut imposé au Monde par l’Europe, suite à l’écrasement des “Rouges” de 1848.

De nos jours, le joug de la Caste barbare dominante pèse à l’extrême sur la Masse humaine mondiale, depuis les “acquis” mensongers - horribles en vérité -, dénommés Sécurité Sociale et Décolonisation.

La Caste c’est : les Parasites économiques, les Bandits politiques et les Jaunes associatifs.

3- Compte tenu des traits distinctifs de notre Époque, mis au jour par le Nouveau Marxisme, notre Église se trouve chargée d’une grave responsabilité. La théorie et l’expérience confirment en effet que, sans l’intervention d’une Église Réaliste, il ne peut être question que soit menée à bien la grande tâche de notre Époque. Cette tâche est la suivante : “dépasser” la Préhistoire humaine, dont le précieux dépôt nous est confié ; ce qui ne peut être dissocié de l’anéantissement de la Barbarie Intégrale dominante actuelle.

- C -

C’est parce que le Nouveau Marxisme donne sa pleine dimension historique au Communisme, que sa Théorie doit être dite Réaliste ; ceci entraîne à son tour le fait que le marxisme Conséquent ne peut être mieux dit que marxisme d’“Église”.

1- De quoi s’agit-il sur le fond ? C’est que nous sommes mis en demeure de distinguer enfin nettement dans le marxisme théorique, ce qui touche aux domaines que les civilisés appelaient, d’une part la Philosophie, d’autre part la Science.

Ce n’est pas pour rien que la fameuse “dialectique” de Marx a tant fait transpirer ses disciples, et délirer les intellos du Système !

2- Sur le terrain Philosophique, l’ancien marxisme intervenait au nom du “Matérialisme Dialectique”. Ensuite, ledit M. D. se trouvait invinciblement réduit à une simple promotion de la Logique Formelle classique.

• Le Nouveau Marxisme efface cette faiblesse, en déclarant notre Mentalité (ou mode de pensée) Réaliste. Nous posons que la Réalité-même, la réalité en tant que telle, consiste dans le Rapport explicite et purement intelligible Matière/Esprit.

Ceci doit être compris dans le sens où, ce qui “fusionne” dans le rapport de la Réalité, c’est la Matière selon l’homme Primitif, et l’Esprit selon l’homme Civilisé. Un corollaire du Réalisme mérite d’être signalé : les Athées civilisés, comme tout autre courant philosophique, étaient totalement asservis à la mentalité spiritualiste, bien qu’à leur corps défendant !

• Au total, la théorie Réaliste, dont la Conception du monde s’affiche comme matérialiste-spiritualiste, proclame désormais clairement ce qu’elle “met à la place de Dieu” : la Réalité intelligible.

3- Relativement à l’ancienne Science, nous y voyons du même coup bien plus clair. En tirant “les leçons par la négative” des limites avérées de l’Ancien Marxisme, nous découvrons qu’il restait entaché du Préjugé “scientifique”.

• En effet, l’Ancien Marxisme désignait significativement la science Sociale par l’expression “Matérialisme Historique”. Le M. H. se proposait d’étendre la certitude atteinte dans la science de la Nature à la science de l’Humanité. Pour cela, on disait : “la Base de la science humaine consiste dans les Lois économiques, dans l’enchaînement Nécessaire de modes de production distincts” ; “L’évolution économique est assimilable à la marche de la Nature, se réalise avec une Nécessité de fer”.

• Bien des choses s’éclairent à présent.

Par exemple, nous comprenons pourquoi le Stalinisme s’insurgea contre la déclaration d’Engels de 1884, disant en substance ceci : “Selon le matérialisme social, les Institutions d’une époque sont déterminées par une Double production matérielle : celle des Produits ET des Producteurs, la forme du Travail ET celle de la Parenté”.

Autre exemple : le débat qui fut lancé et ne trouva pas d’issue, à savoir si la Physique et la Technique étaient “classistes” ou “supraclassistes”. Un tracteur est-il “bourgeois”, ou bien “neutre” socialement ? Que penser de la formule de Lénine : “le communisme, c’est les Soviets, PLUS l’électricité” ?

Il n’y eut pas de réponse, pour la bonne raison que la question était mal posée, comme d’habitude ! La Physique et la Technique ne sont pas “de classe”, et encore moins “au-dessus des classes” ; elles sont tout bonnement bornées par l’horizon Civilisé, par une humanité bridée par la Raison et la Propriété.

• Il se trouve que la vraie tendance du Communisme est d’abolir la Science civilisée, tant Physique que Morale, et non pas de l’“améliorer” ! La “science” marxiste conséquente ne se conçoit que comme science du Neuf, de l’Inédit. Ceci correspond, en fait, à l’avènement nécessaire d’une Non-science, s’épurant de tout Apriorisme, et menant le combat, pour commencer, contre l’Anti-science de la barbarie dominante.

- D -

En ce qui concerne la pratique, le nouveau marxisme d’Église occupe une place différente de l’ancien marxisme de Parti, dans le combat pour le Communisme.

Nous avions auparavant un Parti qui se présentait comme armé de la “Science” de l’histoire humaine et du socialisme. Il se voulait pour cela “avant-garde” du Salariat, chargé d’“apporter la conscience” à cette classe “révolutionnaire” par excellence, de “diriger” cette dernière, qui entraînerait à son tour “les masses” exploitées, dans la lutte pour le renversement de la “société bourgeoise”.

Comment les choses se présentent-elles dorénavant ?

1- À partir de la Masse humaine, placée sous le joug de la Caste barbare, naissent ensemble, et le Front Rouge et l’Église Réaliste.

2- La Masse Informe initiale n’est pas “vierge” mentalement, mais pénétrée des mentalités “préhistoriques” Spiritualiste et Matérialiste. Cette pensée vivante de la Masse est traquée sans relâche par la Caste dominante, qui y oppose finalement en vain son Paganisme Intégral, cet Anti-spiritualisme mieux nommé Satanisme.

La Masse Informe, persécutée mentalement, piaffe d’impatience de briser le carcan Païen. Et à chaque fois qu’une brèche s’ouvre dans l’Inquisition païenne, la Masse fait valoir son équipement mental ; elle déchaîne aussitôt son propre mouvement Spontané-Défensif, avec ses propres chefs ; et l’on voit se dresser une amorce de Front Rouge qui défie la Barbarie dominante.

3- Notre Église Réaliste surgit elle aussi de la Masse Informe, ce qui fonde sa parenté essentielle avec le Front Rouge.

Ce qui distingue l’Église du Front, c’est que l’Église “surmonte” mentalement la Préhistoire humaine, et propose donc de l’affronter de manière Offensive dans l’action.

La fonction propre de l’Église est de déceler, dans chaque action du Front et à chaque étape, la marque du Préjugé mental qui s’y manifeste nécessairement. Notons qu’il nous faut dépister tout à la fois le préjugé Dogmatique des Civilisés et le préjugé Mythique des Primitifs, qui se trouvent respectivement distribués, par exemple, du côté Démon-crate et du côté Nazi.

Ceci dit, l’important est alors de tout faire, cas par cas, pour annuler autant qu’il est possible les conséquences néfastes de l’Apriorisme pour le Front. Faute d’Église, le Front se trouve en effet infirme : d’abord, acculé tout à la fois à la Défensive et aux Excès ; ensuite, exposé tout à la fois à la Division et à la Récupération barbare.

4- Notre Église Réaliste n’est pas partie prenante du Front ; ni comme “avant-garde dirigeante”, ni même comme avant-garde “préservant son autonomie au sein du Front-uni”.

Notre Église est le pôle complémentaire du Front. Et l’état du couple Front-Église indique le degré atteint dans la métamorphose de la Masse Informe en Peuple Organisé.

Le Peuple organisé est l’agent qui doit tourner la page de la Préhistoire humaine. C’est lui qui doit édifier le Communisme, dont l’épanouissement verra l’Humanité Unie supplanter le Peuple lui-même. 

- E -

L’Église remet en question, prise à la lettre, la formule classique selon laquelle “la violence est l’accoucheuse de l’histoire”. L’Église, quant à elle, se veut Non-révolutionnaire, étant entendu que l’on ne peut pas plus magnifier en soi la guerre Civile, que la guerre Étrangère. Ceci n’empêche nullement, tout au contraire, de livrer un combat sans merci contre la politique Anti-révolutionnaire de la Barbarie Intégrale dominante.

Le message que l’Église Réaliste répand dans le Front Rouge à ce propos est le suivant :

1- Théoriquement (stratégie), les questions de l’organisation Clandestine et de la lutte Armée se trouvent a priori doublement tranchées. Elles le sont, d’abord par le Fait de la Barbarie Intégrale dominante, ensuite par la Nécessité suprême pour la Masse de se faire Peuple.

En ce sens, Illégalité et Violence sont légitimes et à l’ordre du jour en permanence.

2- Pratiquement (tactique), il convient de prendre très soigneusement en compte deux choses concernant le problème :

• L’Intérêt populaire, dont l’Église est seule juge, ne coïncide pas nécessairement avec la Volonté du Front.

• Illégalité et Violence ne sont pas absolument solidaires.

En ce sens, prôner l’Illégalité ou la Violence, y renoncer tactiquement, ou les combiner, tout cela dépend de conditions précises à déterminer.

3- La précieuse expérience de l’Ancien Marxisme nous fait découvrir que l’Insurrection Armée de Lénine n’est qu’un cas particulier de la Guerre Populaire de Mao.

- F -

À propos du décalage existant entre la Ligne de l’Époque et le Programme de l’Étape, la relation entre le “but final” et la “tâche immédiate”, donc au sujet de la marche de la NON-RÉVOLUTION, notre Église Réaliste dit ceci :

1- Le classique “programme Maximum” du communisme, du communisme “développé sur ses propres bases”, ou “phase supérieure” du communisme, nous transporte en réalité hors de notre Époque :

Le programme Maximum, purement théorique, échappe à toute Mesure directe que nous pourrions prendre. Il y a peu à dire de ce temps qui verra l’abolition complète du Marché et de l’État, de l’Argent et des Armes, du Ménage et du Gouvernement.

L’Époque du Communisme épanoui dépasse même celle du Peuple triomphant, puisque le Peuple aura absorbé l’Humanité. Alors, et c’est ce qu’il faut noter, notre Église Réaliste sera dissipée dans le Front Rouge ; ce n’est donc plus de “marxisme” tel que nous pouvons l’entendre qu’il pourra être question !

2- Dans la marche à la “phase supérieure” du communisme, nous pouvons déterminer régressivement une sorte de Ligne intermédiaire, de Programme Maximum-Minimum, abstrait-concret. Cette Transition entre l’Époque “finale” et l’Époque présente peut se caractériser par deux “sauts qualitatifs” :

• Le pivot le plus élevé est représenté par l’établissement, conjointement, du Gouvernement Mondial et du Salaire Gratuit. C’est à partir de ce point que l’on s’engagera pleinement vers l’abolition totale de l’Argent et des Armes, vers le régime pur de Volontariat/Gratuité, du travail “premier besoin vital”.

• Un autre moment charnière précédera le “nœud” supérieur et indiquera le départ pour s’y acheminer : c’est la rupture irréversible du Système Barbare actuel en Deux Camps consolidés.

Cette dernière situation, la plus proche de la nôtre, signifiera le renversement général et décisif du rapport de force mondial, en faveur du Peuple et aux dépens de la Barbarie.

Le retournement crucial de la situation du monde, prouvé par l’existence d’une “zone libérée” planétaire stable, implique que la Barbarie Intégrale soit enfin frappée de manière vitale, c’est-à-dire dans ses pôles essentiels, dont le type est donné par les U.S.A. et l’Inde.

3- Ce qui précède nous ramène à notre Étape proprement dite, à la situation de Barbarie Intégrale dominante portée à son point extrême après 150 ans d’approfondissement.

Notre Étape seule permet un Programme proprement dit et y oblige. Deux traits de ce Programme sont à souligner :

• L’Étape précise qui est la nôtre est celle de la guerre de Blocs Militaristes en formation accélérée, pour la domination mondiale de la Barbarie Intégrale sous sa forme extrême. Par suite, cette guerre “étrangère” évoluera nécessairement en guerre Civile planétaire “interminable”.

• - Dans les différentes contrées du Sud, toutes les exigences populaires (agriculture, santé, ethnies, religion, etc.) doivent être subordonnées en dernière analyse à l’impératif du Patriotisme anti-Colonial, pris en charge par le Parti Rouge.

- Dans la zone Nord, avant tout en Europe et aux U.S.A., toutes les exigences populaires (chômage, sécurité, sexes, culture, etc.) doivent être subordonnées en dernière analyse à l’impératif du Défaitisme anti-Militariste, pris en charge par le Syndicat Rouge.

- Concrètement, l’élan libérateur donnera nécessairement un régime de type République Syndicale.

________

Principe

Art. 1 : Église

• Le nom de l’organisation est : Église Réaliste Mondiale.

L’Église est l’organisation des Nouveaux Marxistes, qui se déclarent “Amis de Dieu et de sa Mère”.

• Le corps des Nouveaux Marxistes prétend anticiper, quoique de manière nécessairement débile, la 3° espèce de la race humaine, l’espèce Communiste.

Art. 2 : Statuts

• Lorsqu’il y aura des communistes adultes, c’est-à-dire un monde totalement évadé de la Préhistoire humaine, on ne connaîtra plus qu’une Église SANS Règle.

• Les Statuts n’ont aucune valeur, hors leur subordination au Programme directement, et au Réalisme théorique indirectement.

- Jamais les Statuts n’ont empêché que le programme Maximum devienne une phrase creuse dans la bouche de dirigeants éminents ;

- Les crises idéologiques, portant sur le programme Minimum, sont inévitables ; et alors les Statuts ne pèsent pas plus qu’une plume.

• La “profession de foi” des Membres, vérifiée par le seul dévouement au Front Rouge de la masse populaire, sont le critère ultime de la solidité de l’organisation.

Art. 3 : Démocratie centralisée

• Le principe d’organisation propre aux Nouveaux Marxistes est la Démocratie Centralisée. Il se résume dans la formule : “Chacun pour Tous, Tous pour Chacun”. C’est ce qui fait de l’Église un Ordre dont la mission est celle de “Chien d’Aveugle”.

• La Démocratie se traduit par la soumission sans réserve de la minorité à la majorité.

La Démocratie signifie que les Membres désignent un Chef parmi eux à tous les degrés. Ceci n’a rien à voir avec l’“élection” de “candidats” irresponsables. Le poste de Chef est “imposé” par la majorité, à celui qu’elle considère comme le plus exemplaire.

Qui a peur des Chefs manque de Personnalité. Cet individu fraude contre l’Esprit.

• Le Centralisme se traduit par la soumission de la base au Chef. L’Unanimité des Membres obéit “aveuglément” au Chef désigné, dans le cadre du mandat qu’il assume et pour la durée précise de ce mandat.

Qui craint l’Unanimité se dérobe à la Communauté. Cet individu ruse avec la Matière.

• L’Église Réaliste n’est que des Personnalités formant Corps.

Les Chefs, c’est le Personnalisme ; l’Unanimité, c’est le Totalitarisme.

L’Unanimité, c’est la Démocratie ; les Chefs, c’est le Centralisme.

Art. 4 : Décrets

Tout ce qui va au-delà du présent Principe d’organisation, ne sont que Décrets d’application empiriques, relevant de la Jurisprudence de l’Église.

________

Décret n°0

1- Front

• Notre Église n’a de sens qu’en complément du Front, pour constituer le Peuple, dans le combat à mort contre la Caste barbare dominante, en vue du Communisme. L’Église Réaliste se voue totalement au service du Front Rouge.

C’est de cette manière que nous comprenons la phrase de Marx : “Les communistes ne forment pas un parti distinct”.

• Le Front comprendra : les Salariés, les Femmes et la Jeunesse, organisés respectivement en Syndicat, Parti et Club.

• Par suite, c’est un principe constitutif de l’Église qu’elle ne “recrute” pas. Chez elle, l’Intelligence l’emporte sur le Nombre, et les postulants qui se présentent à elle sont principalement engagés à rejoindre le Front.

2- Église

La Démocratie Centraliste est le caractère distinctif du fonctionnement de l’Église Réaliste. C’est la “physiologie” générale de l’Organisme qu’est l’Église Mondiale, qui a pour type la Cellule.

• La Démocratie Centraliste s’applique de la même manière de la base au sommet : Cellule, Région, Continent, Monde. Ainsi, la Cellule figure à tous points de vue, vis-à-vis de l’échelon supérieur, comme un simple Membre vis-à-vis de son Chef. Il y a une Église unie, par le fait même qu’il se fera un Peuple unique.

• Ce qui détermine des formes distinctes d’organisation de l’Église, ce sont les priorités différentes du Front Rouge au Nord et au Sud : le Syndicalisme d’un côté et le Patriotisme de l’autre. D’où les combinaisons de Population et de Territoire, d’Économie et de Politique, que l’Église doit prendre en compte.

3- Cellule

• La Cellule est le rapport Base-Chef ; ces deux pôles de la Cellule s’identifient dans l’Assemblée Générale (ou le Congrès).

• En premier lieu, tout Membre est à lui seul un Chef en principe. En second lieu, tout Chef est un Membre comme un autre en fait.

- Tout Membre de l’Église, s’il se trouve en exil, en prison, dans la clandestinité, ou coupé de l’Église, a la charge de faire vivre ou “recréer” cette dernière.

- Un Chef, de quelque niveau que ce soit, non seulement est Membre d’une Cellule, mais n’est qu’un Membre à la responsabilité plus lourde. Il n’y a pas de Chef à l’abri des erreurs, et il y en a toujours qui dégénèrent.

• La Cellule fonctionne comme une Unité de Travail socialiste, dans une économie dotée d’un Plan Impératif. Pour mettre à exécution le Programme de l’Église, la Cellule se donne un Plan, accompagné des Méthodes adaptées à son accomplissement. La question du Financement de l’Église relève de ces Méthodes.

4- Base

• Un Membre de l’Église n’a ni sexe, ni âge ; il n’est ni manuel, ni intellectuel ; ni ancien, ni nouveau ; ni athée, ni mystique. Il est tout à la fois, de manière originale.

• Les Membres se distinguent dans la Cellule par le poids qu’ils ont dans le service du Front, à travers la mise en œuvre du Programme.

• Les Membres de l’Église se conduisent en tant qu’investis d’une Mission concrète déterminée par la Cellule. Ils font preuve d’Initiative personnelle, d’Obéissance au Chef, et de Camaraderie avec tous.

• Les Membres de l’Église doivent veiller à mener la lutte idéologique autour du Plan d’action de leur Cellule, en le rapportant au Programme de l’Église, et en contribuant à promouvoir la Démocratie Centraliste.

5- Chef

• Le Chef, à tous les niveaux, est totalement Responsable de son Unité. Il est désigné aux échéances prévues (A.G.), à la majorité simple, avec un mandat qui n’est limité que par le Plan de travail adopté à cette occasion.

• Afin de remplir sa mission, le Chef compose librement son “Gouvernement” (Bureau), qu’il modifie à son gré. De même, c’est au nom du Chef que sont fixées les missions de chacun, et que sont administrées les Récompenses et les Peines.

• Les peines vont jusqu’à la rétrogradation au rang de Stagiaire et l’expulsion ; cette dernière sanction doit être ratifiée par l’échelon supérieur.

6- Vie de l’Église

La vie de l’Église est marquée par l’entrée de Stagiaires et par le départ de Cadres.

• Les Stagiaires sont des postulants sélectionnés. Cette sélection a pour critères : la liaison du postulant avec le Front Rouge et sa conduite personnelle (biographie et enquête).

Le Stagiaire a tous les devoirs d’un Membre sans en avoir les droits. Il est soutenu dans son stage par un Parrain.

L’adhésion effective du Stagiaire est ratifiée par le Chef.

• Les Cadres libérés par l’Église sont ceux réclamés par le Front Rouge comme dirigeants à un titre quelconque. Ils sont, de ce fait, après comme a­vant la victoire du Peuple, mis en congé de l’Église, leurs actes faisant alors l’objet d’une attention spéciale.

Les dispositions particulières, concernant l’arrivée des Stagiaires et le départ de Cadres, traduisent le choix stratégique de l’Église : Mépris du pouvoir et Avidité d’Influence.

________

Freddy Malot

Annexes

Ancien Marxisme

1

Marx écrit, dans la Préface du “Capital”, en 1867 :

“Le PHYSICIEN, pour se rendre compte des procédés de la Nature, ou bien observe les phénomènes quand ils se présentent sous la forme la plus accusée, ou bien il expérimente dans des conditions qui assurent autant que possible la régularité de leur marche.

J’étudie dans cet ouvrage le mode de production capitaliste, et les rapports de production et d’échange qui lui correspondent. Il s’agit de l’étude des LOIS NATURELLES de la production capitaliste, des tendances qui se manifestent et se réalisent avec UNE NÉCESSITÉ DE FER.

Mon point de vue est que l’évolution économique de la société est ASSIMILABLE À LA MARCHE DE LA NATURE”.

•••

2

Dans l’exposé du “Matérialisme Historique” de Staline, en 1938, on lit :

“La base de la SCIENCE humaine, de la science sociale, consiste dans les LOIS du développement économique, de l’enchaînement NÉCESSAIRE des modes de production distincts.

Le bouleversement successif des modes de production peut être constaté avec UNE PRÉCISION PROPRE AUX SCIENCES NATURELLES.

La science sociale peut devenir aussi exacte que la BIOLOGIE”.

3

Engels publia “L’origine de la Famille, de la Propriété et de l’État” en 1884, l’année qui suivit le décès de Marx. Dans la préface, il écrit ceci :

“Selon la conception matérialiste, le facteur déterminant, en dernier ressort, dans l’histoire (sociale), c’est la production et la reproduction de la VIE IMMÉDIATE. À son tour, cette production a une DOUBLE NATURE : d’une part les moyens de subsistance et les instruments exigés pour cela ; d’autre part la production des hommes eux-mêmes, la propagation de l’espèce. Ainsi, les INSTITUTIONS sous lesquelles vivent les hommes d’une époque donnée et d’un pays donné, sont déterminés par une double production : par le stade de développement du TRAVAIL d’un côté, et par celui de la FAMILLE de l’autre côté.”

Les staliniens qui éditent le texte en 1954 s’insurgent et déclarent :

“Il y a là une inexactitude d’Engels ; c’est le mode de production MATÉRIEL qui est le facteur déterminant du développement de la société”.

Freddy Malot – juillet 2000

________

 

L’Origine de la Famille, de la Propriété privée et de l’État

Friedrich Engels

À propos des recherches de Lewis H. Morgan

Préface de la première édition (1884)

Selon la conception matérialiste, le facteur déterminant, en dernier ressort, dans l’histoire, c’est la production et la reproduction de la vie immédiate. Mais, à son tour, cette production a une double nature. D’une part, la production de moyens d’existence, d’objets servant à la nourriture, à l’habillement, au logement, et des outils qu’ils nécessitent ; d’autre part, la production des hommes mêmes, la propagation de l’espèce*. Les institutions sociales sous lesquelles vivent les hommes d’une certaine époque historique et d’un certain pays sont déterminées par ces deux sortes de production : par le stade de développement où se trouvent d’une part le travail, et d’autre part la famille. Moins le travail est développé, moins est grande la masse de ses produits et, par conséquent, la richesse de la société, plus aussi l’influence prédominante des liens du sang semble dominer l’ordre social. Mais, dans le cadre de cette structure sociale basée sur les liens du sang, la, productivité du travail se développe de plus en plus et, avec elle, la propriété privée et l’échange, l’inégalité des richesses, la possibilité d’utiliser la force de travail d’autrui et, du même coup, la base des oppositions de classes : autant d’éléments sociaux nouveaux qui s’efforcent, au cours des générations, d’adapter la vieille organisation sociale aux circonstances nouvelles ; jusqu’à ce que l’incompatibilité de l’une et des autres amène un complet bouleversement. La vieille société basée sur les liens du sang éclate par suite de la collision des classes sociales nouvellement développées : une société nouvelle prend sa place, organisée dans l’État, dont les subdivisions ne sont plus constituées par des associations basées sur les liens du sang, mais par des groupements territoriaux, une société où le régime de la famille est complètement dominé par le régime de la propriété, où désormais se développent librement les oppositions de classes et les luttes de classes qui forment le contenu de toute l’histoire écrite, jusqu’à nos jours.

•••

* Il y a là une inexactitude d’Engels qui met sur le même plan, pour en faire les conditions déterminantes du développement de la société et des institutions, la propagation de l’espèce et la production des moyens d’existence. Dans le cours de son ouvrage, par contre, Engels montre lui-même, en analysant des matériaux concrets, que c’est le mode de production matériel qui est le facteur principal, déterminant du développement de la société et des institutions. (N.R.)

Éditions Sociales – 1962

________

MANIFESTE

A- Dans quel Monde vivons-nous ?

I- LE SYSTÈME EST LE SUIVANT :

• Capitalisme Parasitaire en économie. Ceci appuyé par :

• le Banditisme politique institutionnel. Ceci justifié par :

• le Paganisme philosophique, Laïque et Manichéen. L’ensemble formant :

• le règne achevé du Despotisme, celui des “Devoirs de l’Homme” démocrato-fasciste, semblant inspiré par le Satan Suprême. Cela mérite le nom de :

• Barbarie Intégrale dominante.

II- LE RÉSULTAT EST LE SUIVANT :

• une masse de Salariés-Indigènes parqués dans la ville du Nord, soumise au régime d’humiliation-insécurité-impuissance. Ceci complété par :

• la vaste campagne du Sud livrée au ravage, à la désolation et au génocide.
L’ensemble géré par :

• une Caste de demi-démons au sommet, qui secrète la lèpre des demi-brutes à la base. Et ces Hordes déclassées renforcent la Caste à leur tour. Ceci fait que :

• le corps populaire composé du Salarié et de la Femme est maintenu informe, et doit subir :

- une soldatesque mercenaire en guise de “force de l’ordre” ;
elle-même flanquée de :

- une inquisition politique en guise de “souveraineté du nombre”.

Ceci se présente comme :

• le dessein de dévorer toute la Civilisation, de précipiter l’autodestruction de l’Humanité. Tel est le véritable but de la Barbarie Intégrale dominante, substitué au “bonheur commun” de 1789.

________


B- Quelle issue nous reste-t-il ?

Décréter la Dissidence Morale Intégrale !

Ceci appelle nécessairement :

Le Miracle de l’avènement d’une Humanité
et d’un Monde Communistes !

Freddy Malot, Église Réaliste, Marxistes amis de Dieu – mai 2000

________

Le Grand Guignol

Allons forgeons l’homme pensant,
Sans dogme, sans superstition.
Matière est mère et nous enfants,
L’Esprit est père, nous recréons.
Le Peuple en a assez,
De tous les préjugés !

________

“Laïcité” c’est le faux nez,
Des païens suppôts de Satan.
Cléricaux et “Libre-pensée”,
C’est blanc-bonnet et bonnet-blanc
Le Peuple en a assez,
Brûlons du feu sacré !

________

Tous les partis avaient promis,
La liberté, celle des banquiers.
Tous les partis avaient promis,
Des marchands d’armes, l’égalité.
Le Peuple en a assez,
C’est eux les étrangers !

________

Ils avaient dit : trompons les gens,
À droite les gros insolents.
Ils avaient dit : c’est des enfants,
À gauche les caméléons.
Le Peuple en a assez,
Les voilà démasqués !

________

On nous vantait le Capital,
L’État-patron, les trafiquants.
Fallait rester, c’était normal,
Méprisés et troupeau mendiant.
Le Peuple en a assez,
Faisons-nous Associés !

________

Les syndicats, faux mécontents,
C’était bla-bla et division.
Ils prétendaient : “on vous défend”,
C’était chantage et diversion.
Le Peuple en a assez,
Vive nos délégués !

________

Le “beau sexe” est dans de sales draps :
Troupeau baisable à satiété !
Gros porc est roi, sonne le glas
De feu pondeuse d’héritiers...
Le Peuple en a assez,
Guerre à Bestialité !

________

Il fallait être corrompus,
Autrement c’était la prison.
Être intégrés, c’était vaincus,
Autrement gare à la Légion.
Le Peuple en a assez,
Courrons les désarmer !

________

Oh ! le système a un malaise ?
On trouvait un grand Ennemi.
Mais faut récrire la Marseillaise,
Finissons-en des colonies.
Le Peuple en a assez,
Noirs, blancs, tous fédérés !

________

De préhistoire, tournons la page !
Du Peuple-roi à l’Homme-total,
Force Féconde et bel Ouvrage
Enfin amis, c’est le signal !
Réel est défriché...
L’Écologie semée !

________

Refrain :

À bas le grand guignol,
Plus d’illusions, il est grand temps,
À bas le grand guignol,
Faisons l’union en combattant !

________

Oui on est là,
C’est comme ça, fallait pas,
Mettre en colère le populaire !
Ah, ça plait pas, tant mieux, va !
Que les Barbares aillent en Enfer !

Hymne de l’Église Réaliste
Freddy Malot, juin 2000

________

Les couplets et la première partie du refrain se chantent sur l’air de la Carmagnole ; la deuxième partie du refrain sur l’air du ça-ira ! La Carmagnole a été la chanson la plus populaire de la Révolution française. Elle date de 1792 : convocation de la Convention et emprisonnement du roi. Mais depuis, elle a reparu à toutes les périodes révolutionnaires du 19ème siècle, en 1830 comme en 1848 et 1871, avec de nouveaux couplets à chaque fois. Le ça-ira est à l’origine une chanson bien distincte, mais qu’on a l’habitude de chanter comme refrain de la Carmagnole.

________

Précisions...

À propos de notre référence au Marxisme [1]

En 1960, Mao critique le Manuel d’Économie stalinien de 1954 en disant : “Si on veut rédiger un livre vivant, il faut avoir quelque chose à critiquer”.

C’est ce qui explique pourquoi notre Livret de Juillet 2000, de la 1ère à la dernière ligne, “oppose” notre Église Réaliste au Parti Marxiste. Nous parlons pour cela de NOUVEAU Marxisme, de Marxisme CONSÉQUENT (Ligne - A), et d’amis de DIEU et de sa MÈRE (Principes - Art. 1).

Ceci dit, il est utile de réfléchir à ce que signifie ce mode d’exposition.

________

1-

Il est absolument légitime :

Nous sommes Historistes. Le Réalisme Lucide (et le Communisme-Anarchisme qui va avec) ne tombe pas du ciel, de même qu’il ne sort pas d’un cerveau “génial”. Comme il est dit dans le Livret, l’Église Réaliste survient parce que nécessitée par une ÉPOQUE nouvelle, incomparable en dernière analyse, mais pourtant dans des Circonstances concrètes, contingentes, occasionnelles, accidentelles, absolument déterminantes.

C’est à propos de ces Circonstances Déterminantes que le Marxisme est incontournable. Quelles sont ces Circonstances Déterminantes ?

• Le Marxisme s’avéra “la Résistance la plus Puissante” à la Barbarie Intégrale dominante depuis 1840 ; cela durant quelques 125 ans (cf. Nouveau Communisme) donc jusqu’à nous, et en étendant cette influence à toute la planète. Ce fait, personne ne peut ni ne pourra le contester, et le discuter n’a au fond aucun intérêt. Ce qui est seulement fécond est de comprendre le vrai Pourquoi du rôle incomparable du Marxisme, et d’expliquer précisément Comment il s’est affirmé.

• Le Pourquoi de la Primauté conquise par le Marxisme dans la Résistance à la Barbarie régnante est qu’il naquit en Europe, là même où se déclara la Crise Générale de la Civilisation, où la Barbarie établit son siège initial : et dès le départ, au moment où fut écrasé l’option inverse de la Barbarie, l’Utopisme “classique” (le marxisme est lancé de fait en 1845, même si le monde officiel l’ignore alors).

• Le Pourquoi de la Suprématie conquise par le Marxisme dans le Résistance est encore le fait qu’il se voulut directement inverse de l’Utopisme Classique. Pour reprendre le vocabulaire marxiste, à la triade Idéalisme - Philanthropie / Socialisme - Réforme, il opposa Matérialisme - Masse[2] / Communisme - Révolution. L’ensemble du mouvement antérieur est donc retourné de façon cohérente : quant à la Philosophie, au Moteur, au Programme et à la Méthode. Ce “retournement” prenait en compte absolument le fait nouveau de la domination Barbare, et relativement la disqualification irréversible de la Civilisation.

• Examiner précisément Comment l’hégémonie du Marxisme s’est affirmée est de la plus haute importance pour des Réalistes, fanatiques de l’analyse abstraite de la situation CONCRÈTE. À ce propos, le trait général à relever est le déplacement du foyer marxiste, successivement sur tous les points du “ventre” civilisé de la planète affligée par la domination Barbare qui s’intensifie parallèlement. C’est ainsi qu’en partant de la minuscule “Ligue Communiste” de Londres en 1847, on arrive au “Mouvement Maoïste” géant déclenché à Pékin en 1963.

En y regardant de plus près, on peut noter les particularités suivantes :

Au début comme à la fin de l’épopée marxiste, son foyer ne répond à sa vocation mondiale que de façon très formelle. La Ligue est immédiatement débordée par la tourmente de 1848, le mouvement social disparaît de l’Angleterre, et le marxisme s’éclipse pendant plus de 15 ans, jusqu’à la création de la 1ère Internationale (1864), dans laquelle son rôle sera celui d’une “église syndicale”. Le Maoïsme, lui, ne parvient pas à se constituer en une Internationale officielle, au point que l’opinion a pu s’imposer qu’il était “étranger” au mouvement ouvrier (tandis que s’insinue en Chine l’idée que le marxisme fut finalement une “importation étrangère” au même titre que le Bouddhisme).

- La conquête effective de l’hégémonie marxiste dans la Résistance anti-Barbare est illustrée par les trois Internationales : 1864 - 1889 - 1919, séparées d’une part par la Commune de Paris et d’autre part par la Grande Guerre ; Les vrais chefs en sont successivement Marx - Engels - Lénine, tandis que la base principale est successivement France - Allemagne - Russie.

- Le développement de la résistance Marxiste s’effectue par bond, avec un caractère tout à fait distinct chaque fois, l’accent étant mis alternativement sur le Socialisme (coopération) et la Démocratie (patriotisme), et enfin les deux réunis à Moscou (l’ennemi principal intérieur diffère en conséquence : Proudhonisme d’abord, Comtisme ensuite, et enfin les deux réunis).

- Le périple mondial du Marxisme n’affecte réellement que le Ventre du système Barbare, égratignant seulement et sa Tête et ses Jambes (son Centre occidentale, et sa Base du tiers-monde) ; les deux choses étant représentées électivement, au terme du processus, par les U.S.A. d’un côté et l’Inde de l’autre côté.

- Enfin, il faut bien souligner que depuis l’effacement du Maoïsme (1975), depuis donc près de 30 ans, et pour la première fois, le Marxisme ne se relève pas. Ce n’est pas que la Résistance anti-Barbare ait cessé ! À cela, les maîtres du monde ne peuvent que rêver ! Mais le fait saillant est que depuis Khomeyni (1979), l’appel à la masse comme moteur et à la Révolution comme méthode s’inspire essentiellement de l’Idéalisme, que le Marxisme avait répudié chez les “socialistes utopiques”, et que seuls les “démocrates utopiques” avaient revendiqué.

Pourquoi donc, après ses prouesses impérissables, le Marxisme semble-t-il avoir usé toutes ses possibilités dans la Résistance anti-Barbare ?

2-

Il faut s’émanciper du Marxisme :

La Résistance Idéaliste est loin d’être terminée : à l’Islam qui domine la scène va bientôt s’ajouter le Bouddhisme. Nous devons même souhaiter - et agir pour cela ! - que non seulement le Confucianisme entre dans le danse, mais plus encore que le “Christianisme” complète le mouvement (pas la simple “théologie de la libération” catholique à usage des Latinos, mais de plus l’Orthodoxie “slave” et par-dessus tout le Protestantisme proprement “occidental”... étendu jusqu’en Corée du Sud !).

Mais déclarer ceci n’est que faire état d’une confirmation externe de la vérification interne des limites historiques du Marxisme. Tout comme l’aspect Idéaliste subordonné de la Résistance anti-Barbare, son aspect principal Matérialiste (au sens des marxistes donc) n’est armé que d’une Philosophie et d’une Morale et tout deux, précisément, devaient limiter leur lutte à une “Résistance”.

Réciproquement, la Résistance Idéaliste doit apprendre que sa suprématie actuelle, toute nécessaire et héroïque qu’elle soit, comporte une grave faiblesse par son caractère plus “passéiste” que la version Matérialiste opposée, à présent évincée, et que cette position même de premier plan est un signe de la caducité globale de TOUT combat anti-Barbare étroitement Philosophico-Moral, n’ayant par définition même qu’une perspective Défensive[3].

C’est ici qu’intervient l’indispensable entrée en jeu de l’Église, avec sa théorie d’Amis de Dieu et de sa MÈRE, et son Programme COMMUNISTE-Anarchiste (Communiste signifie ici héraut de l’Égalité inhérente à la société PARENTALE de nos aïeux).

________

Si les circonstances contingentes de l’apparition de notre Réalisme-Historiste-Communiste sont étroitement liées à la suprématie conquise par le Marxisme dans la résistance anti-Barbare, l’Essence Nécessaire de notre Église s’émancipe totalement dudit Marxisme. À ce titre, notre Église n’est ni Nouveau Marxisme, ni Marxisme Conséquent, et ceci pour trois raisons :

primo, le Marxisme n’était qu’un Panthéisme-Utopiste parmi d’autres, c’est-à-dire un mouvement Hétérodoxe, marginal, vis-à-vis de la Civilisation ;

secundo, même en considérant son caractère de Panthéisme-Utopiste INTÉGRAL, il n’appartient qu’à une phase particulière de ce dernier et ne représente qu’une branche (hégémonique) du mouvement durant cette phase ;

tertio, même en considérant que par son caractère Intégral, le Marxisme résume les possibilités épuisées de la Civilisation dans son ensemble, son horizon ne dépasse pas celui de l’humanité civique et ne donne donc pas de réponse directe, explicite et vraie à la Crise finale de ladite Civilisation (d’où la tentation constante de confondre la domination Barbare éphémère et la nature seulement Préhistorique de la Civilisation dans son ensemble, dont un aspect est par suite impérissable).

Bref, notre Église, Réaliste Lucide en théorie et Communiste Anarchiste en pratique, n’a “rien” à voir substantiellement avec le Marxisme. Qu’ont à faire le Panthéisme et l’Utopisme avec notre Église qui fusionne le Matérialisme primitif et le Spiritualisme civilisé, l’humanité Parentale de nos grands-parents et l’humanité Civique de nos parents ?

3-

Comment admettre, finalement, que notre Livret fasse état, d’un côté, d’un lien Circonstanciel Déterminant avec le Marxisme, et de l’autre côté, d’une Essence Nécessaire étrangère au Marxisme, en ce qui concerne notre Église ?

Si on voulait faire un “cours magistral” sur le Réalisme Communiste, on pourrait laisser tomber toute référence au Marxisme, et commencer directement par Église, par Dieu/sa MÈRE et Anarchisme/COMMUNISTE. On expliquerait alors qu’Église marque violemment la rupture avec Parti, sans pour autant nous enliser dans le spiritualisme civilisé. Et on développerait comment la fusion Matière/Esprit et Égalité/Liberté métamorphose du même coup ce qu’étaient ces éléments séparés dans le passé, au point de les rendre méconnaissables les uns et les autres (avec l’incidence de Matière/Égalité affirmés comme aspect principal dans les couples respectifs).

Mais on ne pourrait pas, à un moment ou à un autre, éviter de revenir aux Circonstances Déterminantes ! La forme du cours tomberait sous le coup de ce que Mao reproche au Manuel d’Économie “ennuyeux” de Staline, parce qu’il part de “Définitions” péremptoires et opère par “Déduction” dogmatique. Tout l’exposé ferait croire que notre Église est fondée par un cerveau “génial”, et que “tout le monde s’était trompé” avant qu’on arrive.

________

D’un certain point de vue, la Circonstance marxiste de notre Église et son Essence non-marxiste se rejoignent, s’interpénètrent et se confondent. De sorte que dans tout ce qui nous fait étrangers au Marxisme, nous nous montrons encore liés à lui de bout en bout par un côté. Exemples :

• Marx se démène comme un beau diable pour justifier la “nécessité historique” du Parti Prolétarien en triturant Hegel, Feuerbach et Ricardo/Blanqui. Cela “rassurait” les prosélytes de la Porte (sympathisants), mais le prosélyte de Justice (membre titulaire) n’avait plus guère à s’en soucier dans son militantisme. À plus forte raison, l’Église qui est effectivement Historiste (et non pas Marx) doit-elle justifier qu’elle surgit “à point nommé”. À ce niveau, notre Historisme est bien du “Chronologisme Conséquent” vis-à-vis de Marx, donnant toute sa dimension à l’exigence que s’imposait le marxisme sans mesurer sa portée.

• De même, le marxisme allait dans le bon sens en optant pour le Matérialisme, la Masse et le Communisme, même si cela ne se passe qu’au sein de la philosophie et la morale civilisées, et si ce n’est qu’une prémonition, une ombre, de ce qu’imposera l’avenir.

• Ainsi, entre la Circonstance et l’Essence qui font notre Église, il y a dialectiquement un passage de la Quantité marxiste à la Qualité non-marxiste.

(La “goutte d’eau qui fait déborder le vase”, etc.)

• Ce qui confirme au plus haut point le “nœud” entre Marxisme et Réalisme, c’est que la mise à plat de l’insuffisance du Panthéisme-Utopisme pour engager la “lutte finale” Offensive contre la Barbarie, indissociable de la clôture de toute la Préhistoire humaine, ne pouvait survenir qu’en Europe, là-même d’où partit le Marxisme, et du milieu qui en expérimenta toutes les limites, le milieu Maoïste.

________

4-

Notre Livretse sert” de la critique du Marxisme, cet “accident nécessaire”, pour affirmer ce qu’est l’Église.

Il ne laisse, dès le départ aucune ambiguïté relativement à l’“étrangeté” de notre Réalisme Communiste vis-à-vis du Matérialisme “dialectique” et du Communisme “scientifique” de Marx. Dès le point “B”, il n’expose que ce qui le “distingue” du Marxisme en l’étant “conséquent” (§ 2 de “A”). Et le lien de notre Église au Marxisme (par la négative) constitue la trame du Livret jusqu’à la dernière ligne ; de sorte que si on voulait éliminer la “circonstance Déterminante” marxiste qui imprègne le Livret, c’est un tout autre texte qu’il faudrait rédiger. Tel qu’il est, le Livret ne peut pas êtrecorrigé”.

Le lien que je fais entre Marxisme et Réalisme est clair et maîtrisé. Il n’y a pas à “corriger” sur le fond : seuls des motifs techniques ou pédagogiques pourraient nous faire produire une autre version.

Parenthèse : Ce n’est pas le cas de la correction insérée par Engels, en note du Manifeste, 40 ans après sa parution (en 1888). C’est la PREMIÈRE ligne de l’exposé qu’il rectifie, première ligne qui dit : “L’histoire passée de toute société n’a été que celle de lutte de classes”. La note dit : “Plus exactement, l’histoire ÉCRITE. En 1847 la préhistoire était presque inconnue. Depuis Morgan (1877), on peut dire : c’est de la dissolution du communisme primitif que commence la division sociale en classes qui deviendront antagoniques”. En réalité, c’est NOUS qui voyons l’immense importance de cette note, qui oblige à reconsidérer TOUT le Manifeste, alors qu’Engels ne la pose que comme un “enrichissement”. De même, dès 1884, dans sa préface à l’Origine de la Famille, en se référant déjà à Morgan, Engels tente d’“élargir” la “conception matérialiste de l’histoire” en déclarant : “en dernier ressort, le facteur déterminant de l’histoire est la double production des Produits ET des Producteurs, donc des formes distinctes successives que prennent l’Entreprise ET les Ménages”. Ceci scandalise les éditeurs staliniens de 1954 (alors même qu’Engels dit reprendre simplement des Manuscrits de Marx mort en 1883) ; éditeurs qui protestent : “Il y a là une inexactitude d’Engels ; et dans le cours de son ouvrage Engels montre lui-même que c’est strictement le mode de production matérielle - l’Entreprise - qui est déterminant”. Cette impasse Marxiste, concernant la prise en compte de la vieille société Parentale (sans parler de la cervelle différente des Primitifs par rapport aux Civilisés, ce à quoi ni Morgan ni Marx ne pensent) est d’une importance décisive...

________

Nous ne sommes absolument pas gênés de souligner la filiation “privilégiée” qui nous unit au Marxisme. Cela n’a rien à voir avec un parti-pris idéologique, c’est un fait historique. Malgré la rage des Barbares, nous n’atténuerons en aucune façon ce fait, comme s’il risquait de nous “étriquer” ; les Noirs seraient bien trop heureux !

• Vis-à-vis du Front, ce qu’il ne faut pas perdre de vue est que pour nous le Marxisme fut tout simplement une “Circonstance Déterminante”, ni plus, ni moins. Ceci fait que, soit dit en passant, nous languissons de voir des Marxistes se réveiller enfin ; leur place serait très précieuse... dans le Front !

Notre filiation marxiste accidentelle peut-elle gêner les éléments spiritualistes du Front ? Ce qui peut rendre certains réticents, ce n’est pas notre origine Matérialiste, mais au contraire qu’on leur prend Dieu (dont ils ne savent pas quoi faire en Occident pour le moment !). À l’inverse, les Marxistes prétendus actuels se fichent de notre filiation privilégiée affichée et sont seulement scandalisés par le mot Église !

Quant il y avait des Marxistes hégémoniques dans la Résistance anti-Barbare, n’oublions pas qu’ils étaient le plus souvent plus “compréhensifs” et unitaires en direction des résistants Idéalistes, que ces derniers en sens inverse. C’était le cas, il y a 150 ans, de Marx vis-à-vis de Mazzini et Cie, comme ce fut le cas avec Engels, Lénine et Mao. Les faits abondent sur ce point, malgré des flottements et erreurs inévitables. Même Staline donna des preuves de la chose.

À présent, en tout cas, comme les résistants Idéalistes et matérialistes n’ont plus leur place, comme tels, que dans le Front, où ils doivent “enfin” se fondre, le trésor de culture et d’expérience du Marxisme est offert pleinement et à jamais à la masse mondiale, qui en a besoin !

De même que nous pouvons nous dire “Nouveaux Marxistes”, le Front peut être sans difficulté qualifié de “Nouveaux Rouges”. Ceci, d’autant plus que le Drapeau Rouge ne fut pas inventé par des Marxistes, mais par une Résistance encore dominée par l’Idéalisme.

• Évidemment, l’“occasion” Rouge du Front dont nous avons besoin ne fait pas lasubstance” de ce Front, indiquée par le mot “nouveau”[4]. Ce qui guide, pour meubler cette simple “indication”, c’est que les Rouges ne sont plus l’Avant-Garde du peuple, mais le Front de la masse devant se faire peuple. Il s’ensuit que :

- Cette avant-garde fut surtout Idéaliste et de Propagande dans l’ambiance civilisée, puis surtout Matérialiste et d’Agitation sous domination barbare. Dans le Front, ces deux courants doivent enfin s’embrasser et devenir deux branches appelées à se souder totalement (au lieu de passer d’une suprématie à l’autre). Aucun des deux courants n’a rien à sacrifier ; il ne leur est demandé que d’être eux-mêmes “jusqu’au bout” (NOTE), dans le seul but de l’affirmation du Peuple, en “oubliant” leur hégémonie unilatérale qui ne tenait que pour la Défensive.

- Le Front sera ce que l’histoire attend de lui en s’ouvrant, au fil de son combat, à ladécouvertedu Matérialisme Parental et de l’Égalité Communiste, découverte qui fera seule du Front une force de NOUVEAUX rouges sur toute la ligne et non plus une philosophie et une morale même “unifiée” matérialiste/idéaliste et socialiste/démocratique. Il devra même découvrir la richesse différenciée du Matérialisme/Communisme primitif dans ses DEUX branches, “judaïque” et “pythagoricienne”, “chaldéenne” et “égyptienne” (il faudra creuser ce point).

- L’Église a un rôle irremplaçable pour les deux choses, pour “forcer” l’embrassade Matérialiste/Idéaliste dans le Front, et pour “pousser” ce Front “minimum” à la découverte de la Magie/Divination de nos aïeux.

________

NOTE : “Jusqu’au bout”.

Ceci veut dire, d’abord : se montrer prêt, courageusement, à faire tout effort pour élaguer de l’Esprit comme sujet absolu ou de la Matière comme objet absolu, tout ce qui est périssable, jusqu’à buter “un jour” sur un fait “relatif” d’un autre ordre, au point d’en être tout à la fois terrassé et en extase : Esprit ou Matière ne sont que la Réalité tronquée.

Ainsi, épouvante bénie, l’Esprit apparaît conservé “absolu” dans la mesure même où l’aspect “sujet” doit être répudié ! N’était-on donc amant de l’Esprit que pour de “mauvaises raisons” ? !

L’affaire est différente du côté des possédés de la Matière comme objet absolu. Ceux-ci, apparemment, se donnaient la partie belle au départ : je ne crois que ce que je vois, et si j’oppose à Dieu l’absolu de la Matière, c’est seulement en tant qu’abstraction, construction intellectuelle qui efface quelque différence que ce soit entre les “vraies matières” objectives et qualifiées (la pierre, le bois, l’eau...). Mais les Matérialistes (civilisés) se retrouvaient immédiatement devant des difficultés insurmontables, autrement plus graves que celles des spiritualistes (civilisés avoués) ! Les matérialistes les plus exigeants, conséquents, devaient consolider leur parti-pris de l’objet absolu en ajoutant : la matière est intrinsèquement “en mouvement”, douée de spontanéité, dynamique. Qu’est donc cette spontanéité, ce dynamisme, qu’on veut “inhérent” à la matière que l’orthodoxie spiritualiste n’admet comme “absolue” que sur le mode NÉGATIF (“privation” d’être, comme le Mal vis-à-vis du Bien, Non-être dans le monde et Néant en Dieu) ? Ce Mouvement infusé dans la Matière poursuit un double but : substantifier la Matière, n’admettre l’absolu qu’en tant qu’Objet ; et réinsérer sans le dire l’Esprit manifeste Actif (celui propre à l’Humanité) partout dans le Monde. Alors on dit : quand la Physique a inventorié les formes essentielles de mouvement (par l’expérience, en dégageant des lois prouvées, et vérifiées par l’industrie, qui peut reproduire ces formes à volonté), alors on connaît la Substance-Matière à fond, il n’y a rien d’autre à en connaître. Quelles sont ces formes essentielles du Mouvement, par lesquelles on peut SEUL connaître la Matière et qui la font connaître TOUTE ?

Elles sont déterminées objectivement et hiérarchisées logiquement, pour former un système unique, par le fait général, commun, déjà signalé : l’esprit Actif, réservé jusque-là à l’Humanité (et donc étranger à la Nature), et dont traitait la Morale, marque le Monde tout entier, la Nature en premier lieu (“banc d’essai de la dialectique” disait-on), et relève fondamentalement de la Physique (par l’Économie, la Morale devient une physique “spéciale”).

On a ainsi :

1- À la base, le mouvement “mécanique” pur, le “changement de lieu”, le simple déplacement des corps, qui ONT L’AIR faits de matière “inerte”, “nécessitée”.

2- Au sommet, le mouvement de la pensée, qui À L’AIR “libre” (venant d’une âme), pouvoir exister sans matière et précisément sans “cerveau supérieur”.

3- Entre les deux, on a les Interactions de la Physique proprement dite[5], les Combinaisons de la chimie, et l’Autonomie de la biologie. Cette transition, c’est la Vie au sens large. (cf. Engels : 1873).

Où est la faille ?

- Il y a quelque chose de très intéressant, quand on dit : tout “pense” plus ou moins, à condition de ne pas oublier que la pensée sous toutes ses formes à une base matérielle. Ainsi, la physique spéciale qu’est l’Économie est précédée d’une Psychologie spéciale : on pense dès qu’un Cerveau disposé pour cela, devient pensant à proprement parler quand une Main qui travaille le lance dans cette nouvelle carrière (le travail décisif étant la fabrication d’OUTILS, de produits au second degré). Mais, sans s’en rendre compte, tout cela ne tient que si on se place dogmatiquement dans le monde civilisé, un monde de sujets face à des objets. Chez les Primitifs, il n’y a PAS de “produits”, ni du premier ni du second degré, MAIS des “dons” de la Nature ; le “travail” n’y est que Négatif, il n’est admis que comme participation aux bénédictions déversées par la Nature, et réparation des infractions humaines dérangeant sa Fécondité.

- C’est bien le même esprit Actif des Personnes, créatures électives de Dieu, que Engels et Lénine veulent étendre aux cailloux, ne serait-ce qu’en puissance, en s’accrochant à la vieille idée : “la matière pense”. Mais il faut éliminer tout malentendu. Le spiritualisme orthodoxe des civilisés accorde à fond à l’Homme cet esprit actif relatif, délégué, dépendant, “participé” de l’Esprit absolu du Créateur de façon cohérente, en posant l’ÂME, vis-à-vis de laquelle le corps n’est qu’un moyen inessentiel, parce que l’homme n’est pas Dieu (même comme société des personnes de tous les siècles, de l’Ici-bas et de l’Au-Delà). Les Croyants ont toujours admis le corps comme condition Négative de la pensée (sans “cerveau” quelconque, les hommes, contrairement à Dieu ne peuvent PAS penser). Donc le problème n’est pas là. Ils savent aussi très bien que l’homme est Social. Donc, en un premier temps, ce qui ne va pas chez les Matérialistes, c’est qu’ils veulent l’esprit religieux (actif manifeste) étendu à la poussière, et aussi sans l’esprit Absolu (le Sujet) de Dieu.

- D’un autre côté, nos Matérialistes affirment que la pensée (étendue à la Nature) s’illustre par l’élucidation du système entier des “formes de mouvement”. C’est un autre malentendu : les Définitions des corps et les lois de leurs divers mouvements étaient ouvertement attribuées à l’Esprit par les religieux, mais à l’esprit manifeste PASSIF, celui dont “reluit” la Nature, tout à fait opposé à celui dont “rayonne” l’Humanité. Si les Matérialistes disent que la matière “pense”, non pas directement mais par son Mouvement, ils jouent sur les mots à propos de cette "pensée”.

- Finalement, quand les marxistes veulent que la continuité de l’esprit Passif, suivie “jusqu’au bout” rende compte de la vraie pensée civilisée, l’esprit Actif, ce n’est qu’une pétition de principe (d’ailleurs, en 1873, Engels s’arrête à la biologie). Théoriquement donc, ils butent sur l’esprit Actif, auquel ils ne peuvent jamais arriver (comme pour le stade supérieur du Communisme), alors que Pratiquement il n’y a pas plus actif, volontariste qu’eux, tout près de considérer le Parti comme Dieu sur terre...

- Et je reviens à ce qui est dit plus haut. Alors qu’on “veut” l’esprit Actif des hommes étendu à la nature (dans une pratique “prométhéenne” en désaccord avec la théorie), l’Objet absolu désigné sous le nom de Matière ne chasse pas Réellement Dieu et reste Nominaliste.

- Conclusion : le Mouvement dit inhérent à la Matière reste à 100 % le “phénoménal” de Kant ; et la Matière, connue seulement indirectement, reste le “nouménal” de Kant. À part la substantification dogmatique de la Matière, déclarée ensuite vide en elle-même, n’ayant une existence objective que “de nom” (elle n’a de réalité qu’au pluriel), le matérialisme panthéiste donne à la matière une envergure moindre encore que celle que lui donnaient Aristote et St Thomas sous le nom de “materia prima” (matière première)... le caractère passif mis à part[6].

________

Freddy Malot - août 2003

Époques

Tableau - Époques

________

Population/Peuple

Tableau - Population et Peuple

________

Trinité du Front

Trinité du Front

________

L’Esprit

Le St Esprit est la troisième Personne de la Substance unique de Dieu. C’est la personne la plus “abstraite” (Colombe), mais en même temps la moins “mystérieuse” (Providence). Tout est contradiction !

Le St Esprit a lui-même trois attributs, ou fonctions :

• Il est troisième de la Trinité (double négation au sein de l’Un total) ;

• Il est en négation directe et mutuelle avec le couple Père-Fils pris en bloc ;

• Il est médiation positive exclusive entre le Père et le Fils (“lien d’amour”).

•••

La Jeunesse

S’y applique ce que disait Lénine des Étudiants, “plaque sensible” de la société. Mais la Jeunesse ROUGE groupe les “Ouvriers de l’esprit”, ce qui ne se limite pas aux étudiants recrutés dans les classes moyennes ; c’est l’élite de la jeunesse en général.

La Jeunesse rouge bouscule audacieusement la routine, elle est envahie d’enthousiasme, avide de sacrifice. Le revers de la médaille c’est que, coupée des militants chevronnés, endurcis et expérimentés, elle ne se fait valoir que de façon circonstancielle (effervescence sociale), est portée à la témérité, l’indiscipline et l’instabilité ; ce “feu de paille” tend à se confiner dans art-mystique.

•••

Le Salarié et la Femme forment le couple “subversif” de base : le Salarié (avec ses alliés) subvertit la Barbarie comme classe “inférieure”, la Femme (avec ses alliés : émigrés, etc.) subvertit la Barbarie comme sexe “accessoire”. Les deux ensemble disloquent totalement le système, mettent la Caste aux abois (La Matrone complote avec les Esclaves, contre son époux Patricien).

 

Le Salarié et la Femme

 

La Jeunesse n’a pas le caractère massif dans la société, qu’ont le Salarié et la Femme. Elle n’a pas de “situation” dans la société civile (Ménage et Entreprise), et donc dans la société politique. Située entre l’enfant et l’adulte, elle n’est ni complètement détachée du Ménage, ni complètement attachée à l’Entreprise ; elle est “disponible”, indéterminée (D’où sa soif de comprendre le Pourquoi de tout, de philosophie, et son ardeur à peser sur Tout par son action). Dans la Jeunesse rouge, les sexes déjà différenciés se mêlent encore “à égalité”, dans une amitié passionnelle, avec une horreur spontanée pour la Bestialité (gros porc/petite dinde).

F.M. – avril 2002

________

Cf. Par où Commencer ?

Réalité

Logo de l'Église Réaliste

Nous autres, pouvons nous dire Marxistes-Amis-de Dieu et de sa Mère vis-à-vis du monde, dans notre mission pratique. Vis-à-vis de la Réalité, théoriquement, la moins mauvaise façon de nous présenter est la suivante : notre Dieu est la Réalité ; notre religion est le Réalisme ; notre organisation est l’Église Réaliste.

Ceci demande, évidemment, quelques précisions quant au sens à donner au mot “Réalité”.

1- L’Homme primitif

La mentalité de l’homme primitif était Matérialiste. Cela signifie que le Vitalisme constituait sa Conception objective, et le Symbolisme constituait sa méthode subjective.

La mentalité Matérialiste de l’homme primitif était solidaire d’un préjugé Mythique. Cela signifie que s’imposait invinciblement dans la pensée primitive le présupposé selon lequel la Réalité toute entière se résorbait, en dernière analyse, dans la Puissance Fondamentale de la Matière, puissance Secrète en tant que telle.

Cependant, l’homme primitif professait aussitôt que la Puissance Secrète se donnait spontanément, vis-à-vis du monde, comme Mère Féconde Immanente. Je précise que “l’immanence”, dans le contexte Matérialiste, se rapportait non pas au monde immédiat des primitifs, mais au contraire à l’en-deçà de l’En-Deçà, au par-dessous le “royaume des ombres” même.

Si nous passons au Monde proprement dit, qui comprenait les deux versants de l’Ici-haut et de l’En-deçà, le primitif le disait bien sûr Émané de la Mère. Comment cela ? De la VULVE (matrice) humide et trouble de la mère, émergeait comme il se doit son fruit : le bouton clos du LOTUS. Et le Monde n’était autre que le lotus ouvert et parvenu à floraison complète, tendant à se faire la Riche corolle aux “mille pétales”, perpétuée indéfiniment par cycles.

Sous toutes sortes de formes successives, en Orient comme en Occident, on retrouve cette figuration du Matérialisme primitif en un couple de type Vulve-Lotus, ou son analogue.

2- L’Homme civilisé

La mentalité de l’homme civilisé était Spiritualiste. Cela signifie que le Pneumatisme constituait sa Conception objective, et la Logique constituait sa Méthode subjective.

La mentalité Spiritualiste de l’homme civilisé était solidaire d’un préjugé Dogmatique. Cela signifie que la pensée civilisée tenait fermement à l’a priori selon lequel la Réalité toute entière se résolvait, en dernière analyse, dans le Sujet Suprême, Esprit Absolu posé par suite comme Mystère en tant que tel.

Cependant, l’homme Civilisé professait aussitôt que le Sujet Mystérieux se donnait spontanément, vis-à-vis du Monde, comme Père Travailleur Transcendant. Il nous faut bien sûr entendre cette Transcendance au sens où le Père est déclaré situé par-dessus même l’Au-delà, hors l’“autre monde” peuplé par de simples créatures spirituelles.

Si nous passons au Monde proprement dit, Ici-bas et Au-delà pris ensemble, le civilisé le disait comme on sait Créé du Père. Comment cela ? Du FEU cérébral pur de Dieu, paraît la LUMIÈRE qu’est sa parole ; et le Monde n’est autre que l’articulation de ce Verbe, l’esprit Relatif qui tend à la Splendeur indiquée par le Cosmos à l’indéfinie immensité.

__________

Sous toutes sortes de formes successives, en Occident comme en Orient, on retrouve cette figuration du Spiritualisme civilisé, en un couple Feu-Lumière, ou son analogue.

Le Monde Civilisé s’est émancipé du Retour Eternel primitif, il est désormais Chronologique, vise à un but qui le met en accord avec son origine.

La perfection finale du monde se trouve dépendre des “hommes insignes en piété”, qui sauront amener la race civilisée à traverser “un cercle d’infortunes” au prix de durs “travaux”. Ainsi parle le poète d’Auguste : “la colère tenace de la cruelle Héra” inflige un tel “pénible effort” au héros “prédestiné Enée”, “fugitif de Troie”. À la fin cependant, “Zeus, auteur des hommes et des dieux”, promet la soumission des “générations farouches” : “les portes affreuses de la guerre seront fermées” au dehors ; et au-dedans, “l’esprit de fureur, l’impie, lié derrière le dos par cent nœuds d’airain, frémira, la gueule sanglante”. L’univers, alors, s’avancera toujours plus dans le règne de la liberté et de l’égalité. (Virgile, Enéide - 25 A.C.).

__________

Le Spiritualisme, par nature même, ne se prête pas comme le Matérialisme à une représentation sensible. Qui a pu se proposer d’imager le Dieu “ X ” de Kant ! Le type “solaire” de figuration s’avère très pauvre pour le but recherché ; en outre il engage inévitablement à une assimilation malencontreuse avec le matérialisme asiate des Égyptiens et ses équivalents (Chaldée, Chine, Incas, etc...).

Pour ces raisons, il est bien préférable d’opter franchement pour une évocation de la foi civilisée à partir de son effet au Monde. D’où mon emprunt à la déclaration suivante d’Alexandre le Grand (330 A.C.), l’élève d’Aristote :

“Les affaires du Monde sont déterminées par deux choses : la PLUME et l’ÉPÉE. Et il importe que l’épée soit dominée par la plume”.

3- L’Homme communiste

L’homme Communiste prend en charge l’héritage social tout entier, des Primitifs et des Civilisés ; et il affronte du même coup le défi que représente la fin de la préhistoire, le dépassement nécessaire de l’œuvre du passé.

L’homme Communiste est Matérialiste-Spiritualiste, il associe la Mère Fondamentale et le Père Suprême, il conjugue Émanation et Création, Fécondité et Travail.

• Sa conception unit en un seul Rapport Vie et Pensée ;

• Sa méthode marie en un seul Rapport Symbolique et Logique.

Dans la représentation de sa Théorie mentale, l’homme Communiste combine la VULVE matriarcale et le CERVEAU marital. Du même coup :

- Les deux substantialismes antérieurs, de la Matière et de l’Esprit, qui donnaient chacun un caractère Unilatéral aux conceptions respectives, tombent ensemble, en même temps que le côté fondé qu’ils comportaient se trouve sauvé.

Au total, la conception Marxiste se révèle Réaliste.

- Les deux préjugés antérieurs, du Mythe et du Dogme, s’annulent l’un l’autre simultanément, en même temps que le côté qui en était justifié se trouve sauvé.

Au total, la méthode Marxiste se révèle Critique.

- En bref donc, la Mentalité de l’homme Communiste doit être dite Réaliste-Critique ; on peut la dire Réaliste en abrégé.

C’est ce que veut illustrer l’emblème de notre Église Réaliste, qui dispose en un accord harmonique Vulve/Lotus et Plume/Épée.

Il va sans dire que l’homme Communiste ne peut se saisir lui-même comme le simple fruit d’une “conversion” bornée à la Pensée, mais seulement comme l’anticipation lucide d’une refonte de la race humaine dans l’Action. C’est d’une métamorphose du Travail total qu’il s’agit, laquelle ne se conçoit qu’avec la régénération de la Nature et du Monde.

Église Réaliste Mondiale - Freddy Malot - décembre 1999

________

Je suis

Tableau - Je suis

________

Église Réaliste

1

Notre Église est tout bonnement l’organisation naissante des Nouveaux communistes.

Ceci fait évidemment allusion à la critique de l’Ancien Communisme, et nous visons précisément le mouvement apparu il y a 150 ans avec l’allemand Karl Marx (1845), mouvement représenté ensuite par Lénine en Russie (1917), et enfin par Mao Tsé-Toung en Chine (Mao mort il y a 25 ans, en 1976).

Il faut connaître et aimer Marx, Lénine et Mao !

• L’ancien communisme a remporté de grands succès ; il a également montré ses limites.

• Quelle tâche nous incomba alors ? Procéder à une Enquête approfondie ; tirer à fond la leçon des insuffisances du passé ; faire la Critique à temps. De cette démarche est né le Nouveau Communisme.

Le Nouveau Communisme prend la suite de l’Ancien : il “guérit la maladie pour sauver l’homme” (Mao). Toutes les critiques antérieures de l’Ancien Communisme étaient réactionnaires, alors que le Nouveau Communisme “dépasse” simplement l’Ancien.

________

2

L’Église des Nouveaux Communistes se distingue fondamentalement du Parti des Anciens Communistes ; et ceci donc tout aussi bien en ce qui concerne la Pensée que l’Action : nous sommes “nouveaux” quant à notre Mentalité et quant à notre Résolution simultanément.

A- Notre Mentalité

• Elle ne repose pas sur un Mythe Matérialiste, comme c’était le cas chez les Primitifs. Elle ne repose pas plus sur un Dogme Spiritualiste, comme c’était le cas chez les Civilisés.

• D’un autre côté, notre Église conserve précieusement l’héritage des Primitifs et des Civilisés, le premier étant “réhabilité” et le second “sauvé”. Les Nouveaux Communistes découvrent l’identité profonde des contraires Matière/Esprit et Mythe/Dogme ; c’est de la “fusion” de ces contraires identiques que jaillit le Rapport absolument neuf du Réalisme Critique, sur lequel repose notre mentalité.

• Notre Théorie Générale (Réalisme Critique) est tout autre que la “Philosophie” de l’Ancien Marxisme, définie par l’expression “Matérialisme Dialectique”, qui restait en dernière analyse une forme particulière du Dogmatisme Spiritualisme.

B- Notre Résolution

• Elle n’est pas celle des Primitifs, qui se voulaient Gardiens Réactionnaires de la Tradition. Elle n’est pas plus celle des Civilisés, qui se voulaient Mus par un Idéal Révolutionnaire.

• D’un autre côté, notre Église s’incline devant ce qu’avaient de fondé, tant la Tradition Réactionnaire que l’Idéal Révolutionnaire : elle découvre l’identité profonde de ces deux contraires et les confond en un seul Rapport absolument neuf, celui du Défi Historique à relever sans cesse.

Concrètement, le Défi Historique contemporain du surgissement des Nouveaux Communistes, consiste dans la Résolution d’engendrer une 3ème espèce Communiste de la race humaine, faisant suite aux espèces Primitive et Civilisée.

• Notre Pratique Générale (le Défi Historique de l’avènement d’une espèce humaine Communiste) est tout autre chose que ce que propose la Science Sociale de l’Ancien Marxisme, définie par l’expression “Communisme Scientifique”, qui restait en dernière analyse une forme particulière de la Morale Civilisée.

________

3

Les Nouveaux Communistes dénommentÉgliseleur organisation, et non plus Parti. Pourquoi cela ? Nous le justifions de façon négative et de façon positive.

A- Négatif

Faute d’une autre appellation qui n’existe pas dans notre langue préhistorique, en adoptant le nom d’Église nous rendons hommage à l’organisation splendide qui présida indiscutablement au développement de tout l’ordre Civilisé durant 25 siècles.

Il va de soi que cette justification “négative” entraîne de très sérieuses obligations “positives” : nous montrer dignes et au moins à la hauteur de la chaîne glorieuse des Saints et Martyrs dont nous prétendons prendre le relais !

B- Positif

Il y a aussi une raison positive au choix du mot “Église”.

Nous sommes les premiers Communistes qui savent exactement ce qu’ils mettent “à la placede Dieu : la Réalité comme telle, vue comme l’union indissoluble et purement intelligible Matière/Esprit, et Objet/Sujet.

Je signale que la lucidité Théorique du Réalisme Critique en cette matière, délivre enfin et à jamais les Nouveaux Communistes de tout préjugé favorable dogmatique à l’égard de l’Athéisme philosophique (et l’intérêt particulier que nous lui portons n’est qu’historique et donc indirect).

________

4

Notre Église distingue, dans sa pratique, la Ligne générale de l’Époque à laquelle nous appartenons, et le Programme particulier de l’Étape précise où nous nous trouvons au sein de l’Époque.

A- Époque

Le Nouveau Communisme ouvre une Époque : celle où l’humanité découvre que l’issue communiste consiste dans l’affirmation de la 3ème espèce de sa race. Ceci apporte une idée absolument inouïe du Communisme.

• L’Ancien Communisme se bornait à présenter le communisme comme une Utopie Scientifique : celle de l’Idéal réalisable par le travail, de la Terre Promise “ruisselante de lait et de miel”, ce nouvel Eden qu’attendaient les Primitifs asiates.

• Ce n’est plus de cela qu’il s’agit pour le Nouveau Communisme, mais bel et bien de l’établissement historique nécessaire de ce que les Civilisés modernes appelaient la Jérusalem Céleste. Ainsi, ce qui est désigné par l’expression “3ème espèce Communiste”, ne correspond plus au simple Rêve d’un merveilleux Jardin des Délices, mais bel et bien simultanément à la Foi en la surnaturelle Cité de Dieu mise au monde.

La confection de la 3ème espèce Communiste ne peut être, bien sûr, que l’ouvrage prolongé de toute une série de générations humaines.

B- L’Étape

• L’Ancien Marxisme avait une idée très étroite de l’avenir social ; avec cela (car ce n’est pas sans rapport), il ignorait que depuis 150 ans (1845), nous ne sommes plus en Civilisation, mais que nous vivons sous le régime de la Barbarie Intégrale.

En 1840-1850, en effet, la Réaction générale et irréversible s’abattit sur le monde moderne, par la panique que déchaîna alors l’idée du Communisme. Peu importait qu’il s’agît alors du Communisme Utopique simple. Le Communisme Scientifique qui lui succéda ne fit qu’intensifier la Réaction. Notre Communisme Historique sait à quoi il doit s’attendre...

La Barbarie Intégrale signifie avant tout deux choses : une Caste dominante règne sur la Masse dominée, ceci allant en s’aggravant ; et la planète roulant d’une Guerre impérialiste à la suivante encore plus catastrophique.

• Depuis 150 ans, la Résistance à la Barbarie, sous une forme ou une autre, fut évidemment incessante. Le but de la Résistance est de détruire le système maudit en place ; le moyen en est toujours de transformer la Masse informe en Peuple organisé.

Ce n’est pas d’un coup que la Masse peut se faire Peuple. Dans la Résistance anti-Barbare, de la Masse sort d’abord un embryon de Peuple, embryon qui apparaît, sous une forme ou une autre, comme un couple Église-Front. À notre Époque d’Église proprement dite, son drapeau est Électre (Or et Argent) ; et l’on a un Front proprement dit, auquel le drapeau Rouge appartient (drapeau surgi spontanément en 1848, et qui n’a rien à voir même avec Karl Marx).

Église et Front, surgissant ensemble, ne peuvent se développer sainement qu’en se renforçant au même rythme global.

• L’Étape présente, définie précisément, est celle d’une nouvelle “guerre mondiale”, cette fois véritablement géante et totale. Cela nous fut annoncé très officiellement par la Guerre du Golfe (1990), peu après le Krach de 1987. La Grande Guerre Ultime actuelle dévoile la marche à l’affrontement direct de deux Blocs de type Démon-crate et Nazi, avec leur base respective en Europe et aux U.S.A., pour l’hégémonie planétaire.

Le Défi fondamentale de l’Étape présente est celui lancé au noyau Populaire par le Militarisme effréné des deux Blocs en présence. Relever ce défi, c’est organiser le “Défaitisme Révolutionnaire” défini par Lénine, c’est-à-dire tout faire pour provoquer la défaite du Bloc auquel on se trouve appartenir.

• L’Église est essentiellement au service du Front. Il lui faut 15 ans pour exercer une influence significative.

Deux règles constitutive de l’Église doivent s’imposer dès à présent : 1) D’une manière générale, l’Église “ne recrute pas” ; par exception des postulants en “forcent la porte”. 2) L’Église revendique l’Avidité d’Influence et fait serment de Mépris du Pouvoir (ceci jusqu’à sa propre “extinction” qui commencera après son essor mondial).

L’Étape présente ouvre la nouvelle Époque ; l’âge de l’“église souffrante” s’annonce donc.

• Le Front Rouge dirige la Résistance-anti-Barbare Spontanée de la Masse ; c’est qu’il est animé par les mentalités strictement préhistoriques du Matérialisme et du Spiritualisme.

À sa base, la Résistance du Front Rouge est Économique et Politique ; à ce titre, le Front Rouge est Syndical et Partisan. Dans la zone Sud du monde, le Parti prime en général sur le Syndicat ; c’est l’inverse dans la zone Nord.

Freddy Malot - avril 2002.

ÉGLISE RÉALISTE MONDIALE

COMMUNISME HISTORIQUE

________

Écrasons l’Infâme
LAÏCITÉ !

Portrait de Voltaire

Voltaire – 1760

Perfide laïcité ! qui réduit les naïfs et les ignorants à l’état de Pantins intellectuels.

La Laïcité eut pour modèle simpliste le Sophiste Protagoras, qui démoralisa la Grèce. Celui-ci aboyait : fichons-nous de savoir si les dieux existent ou non ; la vérité est à vendre au plus offrant ; jouir de la vie est le seul mobile ; la réussite par tous les moyens prouve qui est le meilleur.

Notre Laïcité porte cet Obscurantisme à son comble. C’est la putréfaction complète de la mentalité civilisée, qui révérait le couple Foi-Raison. Ce n’est pas autre chose que le Paganisme intégral.

Les deux anti-apôtres, fondateurs de la Laïcité, furent Comte et Proudhon (1845). Car la Secte Luciférienne dominante porte deux masques, et joue deux farces successives : d’abord Cléricalisme/Libre-pensée, puis Maçonnerie/Racisme.

•••

Interdite de toute Lumière mentale, l’humanité sombre dans la folie !

150 ans de Laïcité régnante démontrent à souhait qu’il est vain d’attendre un nouveau Socrate ! Comment donc nous évader de la nuit spirituelle ?

La Laïcité n’a vécu qu’en dévorant les manifestations du Dogme des Religieux. Il n’en reste plus rien. L’heure est bien d’en sauver l’essence ! Mais cela ne se peut qu’en réhabilitant en même temps le fond du Mythe ancestral des Idolâtres, dont la Religion avait dû balayer des formes ultimes corrompues pour imposer ses premiers foyers.

Aujourd’hui s’ouvre un âge mental tout nouveau. Il s’annonce en proclamant simplement ceci : mère-Matière et père-Esprit sont les deux faces d’une même médaille : la Vraie Réalité, complète et équilibrée.

•••

Il suffisait de fondre ensemble les deux flancs du Préjugé préhistorique exclusif pour l’abolir !

Soyons
RÉALISTES LUCIDES
 !

Freddy Malot, Église Réaliste – juin 2003

________

ACQUIS SOCIAUX ?
Funeste Foutaise !

Portait de Rousseau

Rousseau – 1762

Honteux système des Acquis Sociaux ! qui ravale la masse, les pauvres et les faibles, au rang de Gueux.

Le type non déguisé des Acquis Sociaux fut donné par les Romains décadents. Ceux-ci distribuaient des vivres à la foule, à la manière de la Sibylle, qui jetait des gâteaux de miel dans la gueule de Cerbère, le chien intraitable gardien des enfers : non point pour le nourrir, mais comme soporifique pour l’empêcher de mordre.

Notre système des Acquis Sociaux porte cette Immoralité à son comble. C’est l’expression de la putréfaction complète de la cité civilisée, qui honorait le couple Contrat-Loi. Ce n’est pas autre chose que la Ploutocratie intégrale.

Les deux aventuriers, fondateurs du régime, sont Cavaignac et Louis-Napoléon (1848). Car la Caste Despotique dominante revêt deux livrées, et mène deux ballets successifs : d’abord Conservatisme/Travaillisme, puis Démon-cratie/Nazisme.

•••

Interdite de toute Responsabilité sociale, l’humanité sombre dans la férocité !

150 ans de règne du système des Acquis Sociaux démontrent à souhait qu’il est vain d’attendre un nouveau Constantin ! Comment donc nous délivrer du chaos social ?

Les Acquis Sociaux n’ont vécu qu’en dévorant les manifestations de l’Intellectualisme des Politiques. Il n’en reste plus rien. L’heure est bien d’en sauver l’essence ! Mais cela ne se peut qu’en réhabilitant en même temps le fond de la Sagesse des Coutumes traditionnelles, dont la Morale avait dû balayer des formes ultimes corrompues pour imposer ses premiers foyers.

Aujourd’hui s’ouvre un âge social tout nouveau. Il s’annonce en posant simplement ceci : s’avouer Esclave de la nature ou s’en déclarer le Maître sont les deux faces d’une même médaille : le Vrai Travail, complet et équilibré.

•••

Il suffit de fondre ensemble les deux flancs de la maladroite Partialité préhistorique pour l’abolir ! Célébrons le mariage inédit Égalité-Liberté : c’est la formule même de la Vraie Société, du Nouvel Homme complet et équilibré.

Faisons-nous
COMMUNISTES-ANARCHISTES
 !

Freddy Malot, Église Réaliste – juin 2003

________






[1] Titre de l’édition. (nde)

[2] "L’émancipation du travail doit être l’œuvre des travailleurs EUX-MÊMES" (A.I.T. - 1864).

[3] Sayyed Qotb et Oussama n’ont pas 125 ans devant eux.

[4] Cf. Mentalité du Front (nde).

[5] Les manifestations d’Energie (choc, frottement, rayonnement).

[6] David de Dinant (mort en 1209), disant, à partir des données concernant la Matière Première : "la matière est Dieu", allait très loin...





Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".