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                   • Manuel Réaliste-Convenable du Comm-Anar

                   • Œuvres de Freddy Malot par ordre chronologique

 

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Révélation Réaliste

Acte I : Le Massacre des Innocents

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Annexes et Documents


Le Massacre des Innocents - Pierre-Paul Rubens

Le Massacre des Innocents,
Pierre-Paul Rubens (vers 1621).

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Église Réaliste Mondiale

Freddy Malot – mars 2003




Notre Époque dans l’Histoire

• Ils sont des millions, des millions et des millions, tous innocents, qui se demandent ce qu’ils font dans la galère du monde présent. Ils s’y voient en effet, comme condamnés à y ramer absurdement, sans relâche ni destination ; alors que la peine des galères n’était autrefois infligée qu’à quelques criminels, et en vertu d’un jugement en bonne et due forme !

• Il fallait bien que certains en viennent à se saisir sérieusement de la cause ! Notre Église s’est mise sur les rangs, et la voici qui survient pour déclarer : le "Sésame, ouvre-toi", la clef qui déverrouille toutes les situations, existe ; et son nom est l’Histoire.

• Attention ! Nous ne comprenons plus l’Histoire dans le sens traditionnel de la "science des fins dernières" (l’Eschatologie), et surtout pas dans le sens de la Chronologie vulgaire, rasoire ou bien folklorique, qui a cours de nos jours. Il s’agit de tout autre chose : entendue à notre façon l’Histoire devient très exactement ce qui doit désormais prendre le relais de l’ancienne Providence.

• Par suite, j’annonce effectivement un exposé animé d’une intention très prétentieuse : le propos doit prononcer rien moins qu’une Révélation de type nouveau, paradoxalement Transparente et Intelligible ; Réaliste. De fait, notre curieuse Révélation devra définir véridiquement ce qu’est notre Époque dans l’Histoire ; elle aura bel et bien l’obligation de dévoiler le drame que nous vivons ; elle sera donc contrainte de dire à quoi tient le Salut de notre humanité, et en conséquence de notre monde.

• Révélation se dit en grec : Apocalypse. C’est volontairement que mon discours emprunte son titre au dernier chapitre du Nouveau Testament chrétien ; le but bien arrêté étant de transfigurer l’Apocalypse de St Jean pour lui donner la physionomie que réclame notre temps.

• La grande ambition qui motive et pénètre la Révélation Réaliste, évidemment, ne saurait plaire à tout le monde ! Nous ne nourrissons aucune illusion à cet égard. Il n’y a pas de quoi, cependant, se mettre martel en tête, quant aux folles réactions prévisibles, de la séquelle des diplômés et des galonnés, qui se font sous nos yeux les larbins grotesques de Lucifer.

Freddy Malot, Révélation Réaliste (Acte I) – avril 2003

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Article n° 1

Le progrès dans tous ses états

Ère Civilisée

Cycle Moderne

Modernes

Révolution Française

Paternalisme

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Le progrès dans tous ses états

INSTITUT DE FRANCE

La Séance de rentrée des cinq académies [1] a eu lieu hier sous la Coupole


Institut de France

La cérémonie était présidée par Hélène Carrère d’Encausse,
Gilbert Dagron et Jean Leclan.

“Souhaitons que le PROGRÈS [Oui ! (entendez plutôt REGRÈS !)] futur soit une flamme qui se consumera éternellement sans être lié au vaisseau de l’UTOPIE [Non ! (Comprenez PROGRÈS !)] ou de l’illusion.”

C’est devant un parterre [Quel PARTERRE ! N’anticipons pas ; nous l’y mettrons !] de hauts fonctionnaires, d’ambassadeurs, d’universitaires, parmi lesquels on distinguait Renaud Denoix de Saint-Marc, vice-président du Conseil d’État, Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation, le baron et la baronne Sambucy de Sorgue et la princesse Napoléon, que Gilbert Dagron, président de l’Institut de France et président de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, a ouvert la séance dédiée cette année à “Changement et progrès”.

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“C’est dans la seconde moitié du 19ème siècle [Oh ! 1850 !] que le mot “progrès” est devenu idée, en se chargeant du sens qui le distingue aujourd’hui encore du mot “changement” [!]. On envisagea alors l’homme comme indéfiniment perfectible, les sociétés comme évoluant vers le mieux et non vers le pire ; ce qui était évident pour les arts et les sciences fut étendu aux mœurs et bientôt à l’histoire, avec cette conception grandiose d’un avenir humain finalisé et d’une rationalité s’accomplissant dans le temps.” C’est en ces termes que le président de l’Institut a donné le ton à cette séance de grande qualité. Si ces deux mots clés, qui suscitent aussi bien enthousiasme que critique, n’ont pas laissé de marbre les délégués des cinq académies, Gilbert Dagron a tenu à rappeler qu’en “ce début du 21ème siècle, il ne s’agit ni de reprendre la vieille antienne en péchant par optimisme ni de poursuivre une réflexion critique qui a déjà privé les notions de “changement” et de “progrès” de leur magie, mais d’exorciser un doute, noté par les meilleurs observateurs, et de conjurer la sourde inquiétude qui nous a saisis, parce que l’avenir nous semble paradoxalement de moins en moins prévisible, malgré les raffinements de notre science et de nos techniques prévisionnelles, et que la notion de progrès, trop collective [!!], ne satisfait plus la primauté donnée aujourd’hui à l’individu [!].”

Au nom de l’académie des sciences morales et politiques, Raymond Barre a analysé l’aptitude au changement, facteur de progrès, en évoquant l’optimisme du siècle des Lumières à travers les traités de Turgot et de Condorcet. Notion de progrès tempérée au 19ème siècle [tempérée !] et dont l’ambiguïté se manifestera au 20ème dans les domaines de la science, de la politique et de l’économie. Pourtant, au cours des trois derniers siècles, “on peut dire que les changements, divers dans leur nature et leurs conséquences, ont globalement entraîné le progrès, en dépit de certains effets négatifs ou des reculs qu’ils ont parfois provoqués.” La plus ou moins grande aptitude au changement est un facteur essentiel du progrès [académique !], propos éclairé par quelques exemples : Japon, États-Unis, France. “Depuis une vingtaine d’années [1983 ?!] cependant, a expliqué Raymond Barre, les résistances au changement se durcissent sous l’effet des rigidités structurelles, de l’attachement des divers groupes professionnels à leurs avantages acquis et de la tendance au vieillissement de la population. Ainsi s’explique l’opposition de nombreux milieux à la mondialisation, qui apparaît comme le levier de dangereux changements économiques et sociaux.”

Reste à étudier les facteurs qui déterminent, selon les pays et les époques, la capacité d’adaptation des individus et des nations : l’âge de la population, le niveau d’éducation et de formation des hommes, les qualités individuelles (goût de l’initiative, esprit d’entreprise), la pression de la concurrence, surtout internationale, sans oublier le rôle de l’État, qui doit être le porteur d’une ambition nationale. Et l’ancien premier ministre de conclure : “Le progrès du savoir et de l’action est souvent ingrat. Mais le changement incite l’homme à maîtriser sa nature, à rendre plus équilibrée l’évolution de l’économie et de la société, à mettre en œuvre l’idée de solidarité et, pour reprendre la formule de Condorcet, à marcher d’un pas ferme et sûr dans la route de la vérité, de la vertu et du bonheur.”

Changement et progrès sont-ils antinomiques de la tradition ou de l’utopie ? [!] Peut-être [!] sont-ils les clefs de toutes les civilisations, s’est interrogé Roger Taillibert, au nom de l’Académie des beaux-arts. Se référant à la philosophie du Yi King [!] et à Platon, évoquant les artistes de la préhistoire, ceux d’Égypte [!] et de Crète, l’architecte a démontré que le progrès poursuit l’homme et la religion : “Si l’on remonte à la naissance de Dieu, nous constatons que l’homme a constamment changé en s’appuyant sur le progrès et que tous les arts furent influencés par l’évolution de la spiritualité.” Franchissant les siècles, allant d’une civilisation à l’autre, de la peinture à la musique en passant par la sculpture, de Léonard de Vinci à Man Ray, parfois en proie au doute, Roger Taillibert a démontré que l’utopie est une conception du progrès qui n’a jamais abouti, alors que “l’évolution du changement, lorsqu’elle est innovation, conduit au progrès” [!!!]. Il a conclu sur une note d’optimisme : “L’humanité réussira à sauvegarder ses valeurs humaines fondamentales, en dépit des influences redoutables du changement, dans un domaine qui nous concerne tout particulièrement, celui de la création, de la sensibilité humaine. (...) Souhaitons enfin, que le progrès futur soit une flamme qui se consumera éternellement, rayonnant sur la terre entière pour le bien de l’humanité, sans être lié au vaisseau de l’utopie ou de l’illusion.”

Pour Étienne-Émile Baulieu, président de l’Académie des sciences, le sentiment de progrès est un sentiment de confiance. Mais aujourd’hui le doute a remplacé la confiance [“en dépit” !] : Nous, scientifiques, savons combien notre condition humaine, équilibre entre le corporel, le cérébral, le spirituel, est à la fois vulnérable et aléatoire. Nous savons que nous ne savons pas prédire l’avenir de notre espèce ; nous savons, et peut-être est-ce la grandeur de notre condition humaine, que nous sommes menacés.” Aussi bien l’homme a-t-il peur de lui-même, de son pouvoir, plus que de la nature. “La question du rapport de la science avec la nature est au cœur du doute actuel concernant les progrès de la science et se pose en des termes nouveaux à propos du monde vivant, animal et végétal.”

Le professeur a choisi l’exemple des organismes génétiquement modifiés, les OGM, pour illustrer la passion et la difficulté des rapports de la science avec le sentiment de progrès. Dans une démonstration remarquable, il a mis en évidence la peur, l’ignorance et l’idéologie comme facteurs d’opposition au progrès. Et pourtant, “chercher du nouveau est une activité permanente de tous les hommes.” “L’homme invente, veut savoir toujours plus (...). C’est irrépressible. Aux hommes et aux femmes, à leurs représentants, à leurs civilisations, d’en faire des bonheurs, (...) et d’inventer les règles de vie qui en feront des progrès pour le genre humain.”

Si l’historien Claude Nicolet, délégué de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, a trouvé les premières évocations des changements et des progrès dans l’Antiquité grecque, il a préféré se pencher sur deux prolongements postérieurs : l’élaboration de l’idée de progrès à l’époque des Lumières et de la Révolution française et l’apparition d’une théorie contradictoire : celle de la fin de l’histoire. Condorcet et son Tableau historique des progrès de l’esprit humain sont au centre du discours. Ce programme, qui engage, sous certaines conditions, les citoyens dans la voie du progrès, risque aussi d’engendrer une éventuelle “fin de l’histoire”, cette voie royale vers le progrès ne laissant plus de place aux vicissitudes de l’histoire. Citant l’exemple de Guizot et d’Augustin Thierry, Claude Nicolet a démontré que la fin de l’histoire ne peut se produire : “Tout au plus fait-elle place à une autre histoire.”

Enfin, optant pour le domaine politique, Jean-François Deniau, pour l’Académie française, a joué, avec ironie, sur les mots, le sens des mots “changement” et “progrès”. “L’explosion du changement, c’est la technique, et elle seule”, a-t-il expliqué. L’homme, lui, ne change pas. “On ne change pas les hommes. Le système soviétique, pour le meilleur et pour le pire a bouleversé toutes les données de l’Empire russe. Pas l’homme...” Face aux nouveaux dangers : hégémonies, intégrismes [USA/Islam !], l’essayiste recommande : “N’oublions pas que ce qui nous est le plus souvent reproché est l’abandon de nos propres valeurs. Nous doutons, c’est sage. Mais, pas au prix de renoncer à être un modèle [ ?!!], sinon pour les autres, du moins pour nous-même.”

Enfin, Jean-François Deniau a conclu : “Aussi s’est imposée peu à peu l’idée que le progrès exige le changement, et que le changement est déjà un progrès. (…) Aujourd’hui, la conquête de l’espace est banalisée et aller dans la lune paraît à peine un exploit. La chirurgie – et la médecine – ont fait de tels progrès que j’ai pu, en dix ans, en sentir personnellement les bienfaits extraordinaires. Certes, d’autres maux apparaissent qui remplacent les anciens, toujours tapis dans l’ombre. Mais la durée de la vie augmente, la population croît. Le monde de la santé a changé, et changé en mieux. Progrès.”

Anne Muratori-Philip, Le Figaro [2] – mercredi 22 octobre 2003

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Ère Civilisée

 

 

Ère Civilisée

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Cycle Moderne

Cycle Moderne

Modernes

 

Ère Civilisée

 

En 1603, la grande Élisabeth meurt ; En 1610, Henri IV est assassiné.

La Guerre de Trente Ans sera menée, du côté révolutionnaire, d’abord par le Suédois Gustave Adolphe, puis par Richelieu (contre les Jésuites d’Autriche et de Bavière).

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Révolution Française

 

 

Révolution Française (dates)

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Paternalisme

(Action Civilisée)

 

I- Dépendance



1791
Législative

MARCHÉ
Propriété – Exploitation

ÉTAT

ENTREPRISES
Mp

MÉNAGES
Ft

ASSEMBLÉE

GOUVERNEMENT

Angleterre

II- Tutelle



1799
Consulat

ÉTAT
Droit – Oppression

MARCHÉ

GOUVERNEMENT
Exécutif

ASSEMBLÉE
Législatif

MÉNAGES

ENTREPRISES

France

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[1] Cf. Révélation Réaliste, Article 1-a. L’Église Réaliste : toujours 10 longueurs d’avance !

[2] Les passages en gras sont soulignés par nous ; les remarques entre crochet sont de nous (ERM).







Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".