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Civilisation Spiritualiste

Traits généraux

Dialectique historique

Réel En-Soi/Pour-Nous (Tableau)

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Si on a bien compris le caractère essentiellement Matérialiste de l’Israélisme vivant (qui n’a donc rien d’infamant historiquement, tout au contraire), et le cul-de-sac dans lequel l’Ezraïsme l’enferma au départ de la Civilisation, il n’y a aucune difficulté à suivre la destinée des hébreux dans le nouveau monde du Spiritualisme occidental, qui va se développer en trois temps : Hellénisme antique, Catholicisme médiéval et Déisme Moderne.

Traits généraux

Tout au long des 2450 ans de contexte civilisé (depuis Hésiode jusqu’à Flora Tristan – 1845), le Judaïsme va se trouver essentiellement en porte-à-faux et à contre-courant. Ceci résume toute la différence avec l’époque antérieure de Tradition matérialiste fondée historiquement.

1- À l’époque primitive, les Hébreux, puis les Fils d’Israël, étaient pleinement partie prenante du monde matérialiste d’alors. S’ils eurent une vie marginale et empruntée, c’est en comparaison des grands acteurs occidentaux de ce monde, du Nil à l’Indus ; et parce que la méritoire tentative de s’y faire une place avec le Royaume de David et Salomon (80 ans : 1012-932 A.C.) arrivait trop tard, ne put acquérir une solidité durable, et fut peu de chose, même vis-à-vis de Tyr (Phénicie) et Sanaa (Yémen).

Telle est la raison pour laquelle, tout se termina pour les hébreux dans une aventure ultra-dégénérée, lors de l’effondrement général de la société Parentale de la région : Ninive, Babylone, Tyr et Tanis (capitale d’Égypte, la “Zoan” biblique) s’écroulèrent avec une toute autre allure !

Résultat : au Mosaïsme succéda l’Ezraïsme, à l’Israélisme le Judaïsme, au Royaume asiate l’ignominie du “1er Sionisme” à la solde des Perses.

2- À l’époque civilisée, la situation des hébreux est toute différente. Avec l’apparition des minuscules Cités civilisées de la mer Égée, sans que personne ne s’en doute, c’est un immense défi qui est lancé, à la fin du 7ème siècle A.C., au monde Parental primitif qui règne sans partage d’un pôle à l’autre et de l’Atlantique au Pacifique. Même avec la victoire sur le vieux système dans la moitié orientale de la Méditerranée, à l’avènement de Périclès (443 A.C.), ses racines n’y sont pas extirpées, et le rapport de forces mondial peut sembler être en faveur de la Mère fondamentale primitive contre le Père suprême civilisé. Dans l’immédiat, pourquoi les juifs d’Ezra ne fuiraient-ils pas le spiritualisme grec pour aller se placer sous l’aile du matérialisme perse ? Spontanément, l’esprit Politique de l’Hellénisme (Hésiode-Zeus) leur répugne, tandis que l’esprit Communautaire du Mazdéisme (Zoroastre-Ormuzd) les séduit.

La lutte entre Civilisation et Tradition sera longue et tortueuse. Il y aura bien des défections locales et individuelles de juifs, là où la civilisation sera forte et rayonnante ; mais tant que subsistera un “arrière stratégique” primitif, la Communauté de sang (le KELAL Israël) y trouvera un refuge sous la direction de ses Sages (Hazal : Tannaïm puis Amoraïm). De plus, en terre civilisée elle-même, la situation ne fut jamais simple : d’une part, tant que la civilisation garda sa base Rurale, elle conservait elle-même des traits formels, accessoires, “communautaires” ; d’autre part, même dans les Temps Modernes, elle devait composer avec des Communautés, au moins dans sa zone coloniale. Enfin, le développement civilisé ne se fit pas sans “ratés” se traduisant par une domination Barbare passagère, où le démon des vieilles forces parentales trouvait à se nourrir.

Ainsi s’explique que les brebis d’Esdras aient pu se constituer dans un premier temps une place forte en Perse. Ensuite, sous la grande vague des Alexandrins, les Ptolémées en Égypte et les Séleucides en Syrie (- 312) – puis les Arsacides (Parthes) en Iran (- 247) –, les Judéens maintinrent leurs positions, tant en Babylonie que sur la Méditerranée.

La vraie révolution, en profondeur et en étendue, du monde primitif dans son ensemble (l’Amérique mise à part évidemment), était réservée à l’Islam (renforcé par le Bouddhisme). Cette œuvre poursuivie durant des siècles fut possible précisément parce que les musulmans reprenaient au 7ème siècle la civilisation à “zéro”, propageaient un néo-hellénisme (religion du Maître – RAB) sous sa forme la plus simple, en prise sur la société Parentale. En contrepartie, cette vieille société trouvait à se prolonger avec le statut de communauté PROTÉGÉE (Dhimma). Avec le triomphe de l’Islam Abbasside (750), la Perse était enfin purgée de la domination Mazdéenne ! (Avec influence rétroactive de l’Avesta sur l’Islam, en concurrence avec la Torah – les perses n’étant pas arabes –, ce qui est le vrai fond du Chiisme).

C’est le “choc” de l’Islam qui explique la création curieuse du royaume Juif des Khazars dans le Caucase (en 740 ; il dura 250 ans), dont le roi Joseph correspondait avec... le ministre juif du calife omeyade de Cordoue ! (Déjà, les adeptes de Zoroastre avaient trouvé un abri chez les Brahmanes). On vit ensuite des marchands juifs de Perse élever une synagogue à Kaifeng en 1163 (en Chine, entre Pékin et Nankin) ! C’est qu’il y avait à civiliser les grands espaces séparant Athènes de Xianyang (capitale du roi de Qin, Ying Zheng, devenu empereur – “Huangdi” : 246-221/210). En 1365, Timur-Lenk (le boiteux), venu de la steppe des Chamans, s’empare de Samarkand et se fait champion de l’Islam. En 1560, Akbar le Grand Moghol s’empare de Delhi et enracine à jamais l’Islam dans le sous-continent de l’Inde. On peut dire qu’en cette entrée dans les Temps Modernes, il ne reste plus de véritable sanctuaire pour la société Parentale. Une nouvelle donne est imposée au Judaïsme. (Resterait à préciser pour l’Afrique).

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Dialectique historique

C’est simple : dire que la Civilisation s’établit en renversant la Tradition, c’est dire que le Spiritualisme prend les commandes des corps et des âmes (ce qui coïncide avec la proclamation de la découverte de ces “êtres”) et récuse le Matérialisme. Mais s’en tenir à cette déclaration ne suffit absolument pas ! Car elle est immédiatement comprise par les cervelles civilisées selon la Chronologie, comme un Progrès, comme une réforme révolutionnaire, de manière dogmatique. La “réalité” ne correspond pas à cela, et il faut analyser la chose de façon “lucide”, selon l’Histoire (qui tient lieu de nouvelle Providence), ce qui est tout autre chose ! Ainsi, c’est la Dialectique Historique entre le Matérialisme répudié et le Spiritualisme embrassé qui doit être exposée au sein du processus “épique” de la civilisation.

Un double Malentendu

1- Par la force des choses, nolens volens (bon gré mal gré), les Juifs matérialistes se voient rapidement associés à la parution d’un vrai “Livre” sacré prétendant traduire leur Code secret, qui se trouvera entre les mains souillées des Goyim (les non-juifs). C’est l’événement “insensé” – du point de vue de la société Parentale – que fut la version grecque de la Bible des Septante ! Ceci fait référence aux 72 rabbins qui, vers 275 A.C., prêtèrent leurs services au successeur d’Alexandre en Égypte à ce moment : Ptolémée II Philadelphe (285-247 A.C.). Ces juifs “profanateurs” n’avaient pas le choix ! D’ailleurs, certains parmi eux, éveillés par les nécessités civilisées du Commerce et de l’Administration, se trouvaient favorables à l’opération, du fait que le vieil idiome araméen devenait à toute allure pour eux une langue morte.

La parution de la Septante fut l’événement le plus prodigieux de l’histoire des hébreux, autrement pire que l’“apostasie de Juda” décrite dans la vision d’Ézéchiel : ce fut un “Cataclysme Insidieux” frappant irréversiblement l’Israélisme. Alors que du temps de Noé, Iahvé se trouvait “assis sur le Déluge” (Déluge = MABBÛL) (Psaume 29 : 10), cette fois ce fut comme si “Le Déluge s’asseyait sur Iahvé” ! Cette fois le Judaïsme, sous la pression inexorable de la Religion ambiante hégémonique, ne pouvait rester accroché à son “identité” qu’en “réformant” interminablement sa Tradition en l’“allégorisant”. Et cette fatalité lui était tellement imposée que son rythme même allait lui être commandé, dicté par les bonds par lesquels la Religion allait se perfectionner et se purifier, l’idée de Dieu prenant d’abord le nom de Maître, puis de Père et enfin d’Auteur. Et dans ce processus, il ne faut pas croire que le judaïsme allait se “spiritualiser” ! Il allait au contraire se vider simplement toujours plus de sa sève matérialiste, devenir un spectre de la mentalité primitive, toujours plus incompréhensible à ses propres adeptes, creusant l’abîme le séparant de la Religion lui étant directement contraire.

Il faut toujours en revenir à la question de la langue. Dans les milieux où vivent les juifs, les milieux dirigeants (sinon la masse) utilisent la langue “logique” des Hellènes, adaptée à la Foi, c’est-à-dire la langue nominale-verbale faite pour les êtres-existants ; de plus leur propre Code est devenu Livre entre les mains des maîtres de la société ! Aussi, même si le sacerdoce juif lit la Torah dans la langue Symbolique primitive (c’est-à-dire la langue verbale-nominale, faite pour les existants-êtres), convenant à l’Adoption par YHWH ; si la Communauté juive persiste à se plier au filet des Observances coutumières (MITSVOT) ; et si les Cérémonies Rituelles sont pratiquées en vue du Messie terrestre, on n’a rien de ce qui est à présent cohérent, un Culte Liturgique en vue du Salut céleste. Tout porte à faux dans la position juive ! Mais rien n’est plus coriace que l’esprit Parental !

Il n’y a d’autre perspective, fondamentale et stratégique, pour le Judaïsme, que de se faire toujours plus une sorte d’ectoplasme spirituel absurde, tantôt sous la forme vaporeuse et folklorique, hypocrite et ridicule ; tantôt sous la forme cornée et barbare, blessante et cruelle. D’un coté, le judaïsme développe un occultisme pseudo-mystique, tel celui de la MERKAVAH (le “Char” d’Ézéchiel) ; de l’autre côté, selon le mot d’ordre d’élever la “Haie de la Torah” (Haie = GADÈR ou MESSOUKAH), les Préceptes coutumiers deviennent une efflorescence oppressive, tels les “613 commandements” (TARYAG mitsvots). Ce qu’il faut bien voir dans cette affaire, c’est que la pseudo-théologie juive se concentre tout entière dans cette “jurisprudence” rabbinique, la HALAKHAH, la Conduite communautaire envahie de folles “prescriptions” qu’aucun juif ne peut respecter. Ensuite, il faut savoir que ce sont ceux qu’on nous fait passer pour les plus “hardis réformateurs”, parmi les Sages du judaïsme (HAKHAMÉNOU = Nos Sages), qui sont les vrais artisans de cette agonie sans fin de la Tradition placée sous l’hégémonie de la Religion. Exemple : le fameux Mocheh ben Maïmon (Moïse Maïmonide – 1180) est vanté pour avoir produit la “Seconde Torah” (le Michnech Torah) et les “Treize Racines” (YAG IQQARIM). Qu’en est-il ?

Maïmonide surgit suite au choc de la révolution au sein du monde Latin qui ébranle toute la chrétienté : la Croisade, la révolution Communale, et la 1ère scholastique : Pierre Lombard-Gratien-St Bernard. Par ses innovations, Maïmonide est dénoncé violemment comme Hérétique, Bâtard (MOUMAR). Or, Maïmon ne s’écarte pas d’un poil de l’essentiel : j’appartiens à la Race-Élue, Adopté par Génie-de-Nous (Yahvé) ; aux Fils-de-Jacob qui ne sauraient avoir de Morale, mais un “Mode de Vie” tourné “tout entier vers la pratique Ici-bas” (comme dit l’Encyclopédie Judaïque), qui “professons une Conduite droite plutôt (!) qu’une Foi”. C’est ainsi que notre Sage examine ce qui est à prescrire à un juif qui porte le Nom (Chem) inscrit sur le corps, vis-à-vis du Bain rituel (MIQVEH) : alors, à défaut d’une écorce de roseau couvrant le Nom, un linge doit envelopper l’endroit de l’inscription, “mais sans le serrer au point de former un écran” entre la peau et l’eau ; ainsi tout le corps est mouillé, mais sans que la nudité “se tienne devant le Nom”. De la même manière, la numération hébraïque “normale” est brisée pour les nombres 15 et 16 : on devrait dire 10-5 et 10-6, mais comme cela correspondrait à la valeur numérique de YH et YW, qui entrent dans la composition du Tétragramme (YHWH), il faut dire 9-6 et 9-7... On voit comment les “Grands Réformateurs” du Judaïsme, comme Maïmon et Mendelssohn, ne franchissent pas la ligne jaune qui sépare le matérialisme du spiritualisme, comme le firent Philon et Spinoza ! Ces derniers ne sont plus des Bâtards, mais de vrais adonnés à la Prostitution (ZENOUT), sur lesquels s’abat avec la plus grande violence l’Excommunication (HÈREM) [1]. C’est toute la différence, si l’on veut, entre le “socialiste” Jaurès et Lénine ! Comme Maïmon a l’“audace” de pondre une “2ème Torah” – rien que ça ! –, Bernstein (le pote à Jaurès) nous offrira un “2ème Capital” ! Et Maïmon étale ses “Treize Racines”, quasi-Credo du Judaïsme. Scandale en Israël : les judéens ne sauraient avoir un quelconque Dogme ! L’Encyclopédie Judaïque nous dit plaisamment que seul un “dogme non-formulé” peut être toléré. On comprend que, successivement, St Paul, Luther et Mahomet aient rué dans les brancards face à ces débris insupportables de sorcellerie primitive.

2- Mais ce n’est pas si simple ! L’hostilité de fond entre Tradition et Religion se combine jusqu’aux Temps Modernes avec une complicité de forme. En Occident, ce sera surtout le malentendu bilatéral entre Judaïsme d’une part, et Hellénisme-Catholicisme et Islam d’autre part (pour l’Hellénisme, la complicité ne sera pas “frontale”, et donc l’hostilité non plus).

Il se trouve en effet que notre spiritualisme civilisé alimentera activement le Quiproquo que les juifs subissent passivement. Pourquoi ? La Religion Civique est essentiellement Dogmatique ; elle ne s’imagine pas ne pas être, d’une manière ou d’une autre, la continuatrice de la Tradition Parentale, revue et corrigée par elle, qu’elle ne peut PAS comprendre réellement, historiquement. Ainsi, les premiers chrétiens allaient jusqu’à dire que Platon avait copié Moïse. Et toujours, l’orthodoxie Catholique croira dur comme fer que Jésus-Christ avait été annoncé par Isaïe-53, descendait de David ; de même que Mahomet dut prêcher que sa mission avait été annoncée par Jean l’Évangéliste (14 : 16), et qu’il descendait d’Abraham par son 1er né Ismaël.

Bref, la tendance générale fut la suivante : dans un dialogue de sourds le plus complet, le spiritualisme occidental se montrera comme une “force qui marche” inexorablement vers son Perfectionnement total (déisme), tenant sous sa coupe le Judaïsme (et les autres traditions parentales), forçant inlassablement ce dernier à se Dévitaliser, suscitant en lui des “réformateurs”, gestionnaires de l’Inertie réactionnaire caractéristique du matérialisme. Ceci s’épanouit dans les “Lumières” juives (HASKALAH), sous Calvin (1540), Guillaume de Nassau (1575), Cromwell (1650), Frédéric II (1740), Jefferson (1775) et Napoléon (1805). Lumières juives (MASKILIM) : Ibn Varga, E. Ashkénazi, H. Bacharach, J. Emden, Mendelssohn. On parvenait alors au seuil de “l’Assimilation” des juifs, dont le dernier pas était néanmoins... impossible à franchir !

Note : Sous la pression civilisée, les juifs furent amenés à se “justifier” abondamment, tour à tour en grec, en arabe et en latin. Ceci s’imposait aussi pour une raison interne : la pauvreté de “l’hébreu biblique” (15 000 mots), cette “langue” étant elle-même un composé de Cananéen, d’Araméen et de Persan. On nous précise : “Pendant l’exil de Babylone, l’hébreu avait été presque complètement oublié” (Encyclopédie Judaïque). D’ailleurs, l’hébreu sacerdotal étant une langue morte, les juifs d’Europe tinrent pour le yiddish et ceux d’ailleurs pour le judéo-arabe, jusqu’à la victoire du Sionisme. Au moyen-âge, c’est en arabe que les “docteurs” juifs rédigent leurs ouvrages : Ibn Gabirol (1060), Juda Hallevi (1140), Maïmonide (1180), etc.

La Dialectique du “malentendu” entre la Religion et la Tradition Juive ne s’arrête pas là ! Je reprends l’analyse :

• Sous la civilisation, le Spiritualisme dominant est le vrai “moteur” du Matérialisme renversé, mais non anéanti.

• Sous la civilisation, le Spiritualisme dominant et le Matérialisme renversé se trompent mutuellement sur leur nature réelle : la Religion veut lire la Tradition selon sa langue intellectualiste, tandis que la Tradition se “symbolise” sous la contrainte de la Religion en croyant marquer des points sur le dogmatisme.

• Le sens du mouvement, qui échappe aux deux bords est impitoyable : le Matérialisme se VIDE de sa substance, alors que le Spiritualisme se REMPLIT de la sienne.

• C’est de manière exactement proportionnée que le processus se déroule, de sorte qu’à chaque niveau du développement civilisé, le Matérialisme et le Spiritualisme se mettent dans un état inverse où ils peuvent cohabiter, où leur opposition même est adaptée. L’“extinction” du matérialisme ne peut se faire autrement.

• Des Krachs spirituels ponctuent le perfectionnement religieux, correspondant aux crises matérielles (esclavage, servage, salariat). La Religion ne sort de ces crises, pour se reconstituer à un palier purifié, qu’après être passée par les deux phases successives suivantes : d’abord une vague d’exaltation hétérodoxe, Panthéiste ; puis une période directement inverse de domination Païenne.

• Panthéisme et Paganisme sont comme révolution et contre-révolution, mais ils ont en commun d’exagérer ou de trahir l’Orthodoxie religieuse. Et comme l’Orthodoxie repose sur deux piliers : Idéalisme et Empirisme, on aura deux formes de Panthéisme : sensualiste et intellectuel ; et deux formes de Paganisme : “humaniste” et raciste.

• Au cours de chacune des deux phases de la crise, les formes de la Religion qui se veulent “abrahamiques” ne manquent pas de faire ressource du judaïsme pour alimenter le Sensualisme panthéiste, et aussi le Racisme païen, au même titre qu’elles puisent alors dans leur propre fonds, du côté de l’Athéisme et de l’Enthousiasme mystique. Le recours au Judaïsme, déjà “proportionné”, est encore mieux adapté par le fait que le matérialisme juif se trouve surexcité lui-même par les circonstances, de sorte que des bataillons entiers de l’armée des Fils-de-Jacob rompent avec le Rabbinat, pour s’exalter dans un premier temps pour le “Messianisme”, et tout autant peu après pour le “Sionisme”. (Le dernier mouvement géant dans le sens du Messianisme embrasa la Synagogue de la Pologne à la Turquie au 18ème siècle : Balshem Tov le “hassid” et Jacob le Franc le “tsaddik”).

3- Comment rendre compte, finalement, du double malentendu vécu tout au long de la civilisation, entre Religion conquérante et Tradition dépérissante, malentendu fait tout à la fois d’incompatibilité et de complicité ?

La réponse est que ces deux Mentalités se retrouvent dans le fait qu’elles ne sont que deux modalités directement contraires d’une même perspective Préhistorique. (Nous disons “préhistorique” la méconnaissance totale de la nature “historique” des réalités.) En effet, le Matérialisme des primitifs et le Spiritualisme des civilisés ne conçoivent le réel en-soi (en lui-même, comme tel) que selon une Substance unilatérale, absolutiste : soit comme la Puissance chez qui l’esprit n’est “rien”, soit comme le Dieu chez qui la matière n’est rien (néant). D’où leur Fixisme commun (quoique sur un mode inverse) rebelle à l’Histoire (cf. Tableau : Réel En-soi/Pour-nous).

Évidemment, le Saint (pur) et Redoutable des primitifs (“Qadéch ve-Nora” juif) et le Vrai et Miséricordieux des civilisés n’ont pas eux-mêmes d’histoire. Ce qui peut nous tromper, c’est ce qui se passe au monde, quand les uns nous parlent de la Revanche “finale” des Justes sur terre, et les autres du Salut final des Prédestinés au ciel ; mais il ne s’agit à l’évidence que du rétablissement de ce qui fut à l’origine, hélas violé aussitôt, et finalement réparé. Et alors que cela même nous révèle que deux espèces directement contraires se sont succédées, chacune fut persuadée être la seule possible et imaginable.

Au total, nous avons la situation suivante : (Dialectique Historique !)

• d’un côté l’humanité préhistorique était réellement humaine, ni animale ni hébétée puisque, soit Matérialiste soit Spiritualiste, elle était Réaliste par un côté. Par ce côté, nous ne faisons qu’un avec ces ancêtres auxquels nous devons ce que nous sommes, y compris le problème qu’ils nous ont légué après avoir épuisé les possibilités que leur permettait leur Réalisme tronqué ;

• d’un autre côté, comme ce sont les limites mêmes de l’humanité préhistorique qui forment le défi historique que nous avons à présent à relever, il est inévitable, mais seulement après-coup, que ce “vieil homme” sous ses deux formes directement contraires nous apparaisse comme “estropié”, et pas seulement comme inconséquent, ce qui autorise la prétention de nous débarrasser de cette “vieille merde” (Marx) de la mentalité Absolutiste, faite de Substantialisme et de Préjugé.

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Réel En-Soi/Pour-Nous

Réel En-Soi/Pour-Nous

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[1] Avec “sectionnement” (KARET) du membre malsain.







Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".